LES SEPT MAÎTRES ESPRITS
LES Sept Maîtres Esprits sont les personnalités primordiales de
l'Esprit Infini. Dans ce septuple acte de dédoublement de soi, l'Esprit
Infini a épuisé les possibilités mathématiques inhérentes l'existence des
trois personnes de la Déité. S'il avait été possible de produire un plus
grand nombre de Maîtres Esprits, ils auraient été créés, mais il y a juste
sept possibilités d'association, et seulement sept, qui soient inhérentes
aux trois Déités. Cela explique pourquoi le fonctionnement de l'univers
est scindé en sept grandes divisions et pourquoi le nombre sept est une
base fondamentale de son organisation et de son administration.
L'origine des Sept Maîtres Esprits provient des sept homologies
suivantes dont ils tirent leurs caractéristiques individuelles:
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1. Le Père Universel. |
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2. Le Fils Éternel. |
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3. L'Esprit Infini. |
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4. Le Père et le Fils. |
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5. Le Père et l'Esprit. |
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6. Le Fils et l'Esprit. |
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7. Le Père, le Fils, et l'Esprit. |
Nous savons très peu de chose sur l'action du Père et du Fils dans la
création des Sept Maîtres Esprits. Apparemment ils ont été amenés à
l'existence par les actes personnels de l'Esprit Infini, mais nous avons
été clairement informés que le Père et le Fils avaient tous deux participé
à leur origine.
En caractère et en nature spirituels, ces Sept Esprits du Paradis sont
pareils, mais sous tous les autres aspects d'identité ils sont fort
différents, et les résultats de leur activité dans les superunivers sont
tels que les différences individuelles se discernent infailliblement. Tous
les arrière-plans des sept segments du grand univers
) et même des segments corrélatifs de
l'espace extérieur ) ont été
conditionnés par la diversité autre-que-spirituelle de ces Sept Maîtres
Esprits de supervision suprême et ultime.
Les Maîtres Esprits ont de nombreuses fonctions, mais leur domaine
particulier à l'heure actuelle est la supervision centrale des sept
superunivers. Chacun d'eux entretient un énorme siège focal de force qui
circule lentement autour de la périphérie du Paradis en restant toujours à
l'opposé du superunivers dont ce Maître Esprit assure la surveillance. Ils
se maintiennent ainsi au point focal du contrôle de pouvoir spécialisé de
leur superunivers et de la distribution segmentaire d'énergie qui les
concerne. Les lignes radiales qui marquent les frontières de chaque
superunivers convergent effectivement au quartier général du Maître Esprit
qui le supervise.
1. -- RELATIONS AVEC
LA DÉITÉ TRINE
Le Créateur Conjoint, l'Esprit Infini, est nécessaire pour compléter la
personnalisation trine de la Déité indivise. Cette triple personnalisation
de la Déité possède par inhérence la possibilité de s'exprimer
individuellement et associativement de sept manières. C'est pourquoi le
plan ultérieur pour créer des univers habités par des êtres intelligents
et potentiellement spirituels rendait inéluctable la personnalisation des
Sept Maîtres Esprits, s'il devait être l'expression exacte du Père, du
Fils, et de l'Esprit. Nous avons été conduits à parler de la triple
personnalisation de la Déité comme de l'inévitabilité absolue, et à
considérer l'apparition des Sept Maîtres Esprits comme l'inévitabilité
subabsolue.
On ne saurait dire que les Sept Maîtres Esprits soient l'expression de
la Déité triple mais ils sont le portrait éternel de la Déité septuple,
les fonctions actives et associatives des trois personnels Déité qui ont
toujours existé. Par ces Sept Esprits, en eux, et à travers eux, le Père
Universel, le Fils Éternel, et l'Esprit Infini, et toute association
comportant deux d'entre eux, sont à même de se manifester comme tels.
Lorsque le Père, le Fils, et l'Esprit agissent ensemble, ils opèrent par
le Maître Esprit numéro sept, mais non en tant que Trinité. Séparément et
collectivement, les Maîtres Esprits représentent toutes les fonctions
possibles de la Déité, simples et multiples, mais non collectives, non
celles de la Trinité. Le Septième Maître Esprit est personnellement
inactif par rapport à la Trinité du Paradis, et c'est justement pourquoi
il peut opérer personnellement pour l'Etre Suprême.
Il arrive que les Sept Maîtres Esprits quittent leur siège de pouvoir
personnel et d'autorité superuniverselle pour s'assembler autour de
l'Acteur Conjoint en présence de la Déité du Paradis. Aussitôt ils
représentent collectivement le pouvoir fonctionnel, la sagesse, et
l'autorité de la Déité indivise -- la
Trinité -- pour les univers en évolution.
Cette union paradisiaque de l'expression primaire septuple de la Déité
englobe effectivement, renferme littéralement, tous les attributs et
comportements des trois Déités éternelles en Suprématie et en Ultimité. A
toutes fins pratiques et utiles, les Sept Maîtres Esprits embrassent le
domaine fonctionnel du Suprême-Ultime concernant le maître univers.
Autant que nous puissions le discerner, ces Sept Maîtres Esprits sont
associés aux activités divines des trois personnes éternelles de la Déité.
Nous ne découvrons aucune preuve qu'ils soient associés aux présences
fonctionnelles des trois phases éternelles de l'Absolu. Lorsqu'ils sont
associés, les Maîtres Esprits représentent les Déités du Paradis dans ce
que nous pouvons concevoir en gros comme le domaine fini de l'action. Il
est possible que ce domaine embrasse beaucoup d'activités ultimes non
absolues.
2. ) RELATIONS AVEC
L'ESPRIT INFINI
De même que le Fils Éternel et Original est révélé par les personnes en
nombre toujours croissant des Divins Fils, de même l'Esprit Infini et
Divin est révélé par le canal des Sept Maîtres Esprits et de leurs groupes
spirituels associés. Au centre des centres, l'Esprit Infini est
approchable, mais ceux des pèlerins qui atteignent le Paradis ne sont pas
tous immédiatement capables de discerner sa personnalité et sa présence
différenciée. Par contre, tous ceux qui atteignent l'univers central
peuvent communier, et en fait communient immédiatement, avec l'un des Sept
Maîtres Esprits, celui qui préside le superunivers d'origine du pèlerin
spatial nouvellement arrivé.
Le Père du Paradis ne parle à l'univers des univers que par son Fils,
tandis que lui et ce Fils n'agissent conjointement que par l'Esprit
Infini. En dehors du Paradis et de Havona, l'Esprit Infini ne parle
que par les Sept Maîtres Esprits.
L'Esprit Infini exerce une influence de présence personnelle à
l'intérieur des confins du système Paradis-Havona; ailleurs, sa
présence personnelle se déploie par et à travers l'un des Sept Maîtres
Esprits. C'est pourquoi, sur un monde ou chez un individu donnés, la
présence spirituelle superuniverselle de la Source-Centre Troisième est
conditionnée par la nature unique du Maître Esprit qui supervise le
segment intéressé de la création. Inversement, les lignes conjuguées de
force et d'intelligence spirituelles passent intérieurement vers la
Troisième Personne de la Déité par le canal des Sept Maîtres Esprits.
Les Sept Maîtres Esprits possèdent collectivement les attributs
suprêmes-ultimes de la Source-Centre Troisième. Bien que chacun d'eux
participe à cette dotation, c'est seulement collectivement qu'ils
manifestent les attributs d'omnipotence, d'omniscience, et d'omniprésence.
Aucun d'eux ne peut oeuvrer ainsi universellement; en tant qu'individu et
dans l'exercice de ses pouvoirs de suprématie et d'ultimité, chacun d'eux
est personnellement limité à l'univers de sa propre juridiction.
Tout ce qui vous a été dit au sujet de la divinité et de la
personnalité de l'Acteur Conjoint s'applique également aux Sept Maîtres
Esprits, qui distribuent si effectivement l'Esprit Infini aux sept
segments du grand univers selon leurs dons divins et à la manière de leurs
natures uniques différentes et individuelles. Il est donc approprié
d'appliquer à leur groupe collectif de sept tous les noms de l'Esprit
Infini ou l'un quelconque d'entre eux. Collectivement, ils ne font qu'un
avec le Créateur Conjoint sur tous les niveaux subabsolus.
3. -- IDENTITÉ ET
DIVERSITÉ DES MAITRES ESPRITS
Les Sept Maîtres Esprits sont des êtres indescriptibles, mais
distinctement et nettement personnels. Ils ont des noms, mais nous
préférons les présenter par leur numéro. En tant que personnalisations
primaires de l'Esprit Infini ils sont semblables, mais en tant
qu'expressions primordiales des sept associations possibles de la Déité
trine ils sont essentiellement différents en nature, et cette diversité de
nature détermine le différentiel de leur conduite superuniverselle. Les
Sept Maîtres Esprits peuvent être décrits comme suit.
Le Maître Esprit Numéro Un. D'une manière spéciale cet Esprit
est la représentation directe du Père du Paradis. Il est une manifestation
particulière et efficace du pouvoir, de la sagesse, et de l'amour du Père
Universel. Il est le proche associé et le consultant céleste du chef des
Moniteurs de Mystère, l'être qui préside sur Divinington le Collège des
Ajusteurs Personnalisés. Dans toutes les associations des Sept Maîtres
Esprits, c'est toujours le Maître Esprit Numéro Un qui parle pour le Père
Universel.
Cet Esprit préside le premier superunivers. Bien qu'il manifeste
infailliblement la nature d'une personnalisation primaire de l'Esprit
Infini, il paraît ressembler plus spécialement au Père Universel par son
caractère. Il est toujours en liaison avec les sept Esprits Réflectifs du
siège du premier superunivers.
Le Maître Esprit Numéro Deux. Cet Esprit dépeint congrûment la
nature incomparable et le caractère charmant du Fils Éternel. Il est
toujours en association étroite avec tous les ordres de Fils de Dieu
chaque fois qui arrive à ceux-ci de séjourner dans l'univers résidentiel
en tant qu'individus ou en joyeux conclave. Dans toutes les assemblées des
Sept Maîtres Esprits, il parle toujours pour le Fils Éternel et en son
nom.
Cet Esprit dirige les destinées du superunivers numéro deux et gouverne
ce vaste domaine presque comme le Fils Éternel l'aurait fait. Il est
toujours en liaison avec les sept Esprits Réflectifs siégeant à la
capitale du second superunivers.
Le Maître Esprit Numéro Trois. Cette personnalité spirituelle
ressemble spécialement à l'Esprit Infini. Ce Troisième Esprit dirige les
mouvements et les travaux de bien des personnalités de l'Esprit Infini, il
préside leurs assemblées, et il est étroitement associé avec toutes les
personnalités qui tirent exclusivement leur origine de la Source-Centre
Troisième. Lorsque les Sept Maîtres Esprits sont en conseil, c'est
toujours le Maître Esprit Numéro Trois qui parle pour l'Esprit Infini.
Cet Esprit est responsable du troisième superunivers et administre les
affaires de ce segment presque comme le ferait l'Esprit Infini. Il est
toujours en liaison avec les sept Esprits Réflectifs du quartier général
de son superunivers.
Le Maître Esprit Numéro Quatre. Participant aux natures
conjuguées du Père et du Fils, ce Maître Esprit est l'influence
déterminante en ce qui concerne la politique et les procédés Père-Fils
dans les conseils des Sept Maîtres Esprits. Cet Esprit est le chef qui
dirige et conseille les êtres ascendants qui ont atteint l'Esprit Infini
et sont ainsi devenus candidats qualifiés pour voir le Fils et le Père. Il
accueille l'immense groupe des personnalités qui tirent leur origine du
Père et du Fils. Lorsqu'il devient nécessaire de représenter le Père et le
Fils dans l'association des Sept Maîtres Esprits, c'est toujours le Maître
Esprit Numéro Quatre qui parle.
Cet Esprit développe le quatrième segment du grand univers selon la
manière particulière dont il associe les attributs du Père Universel et du
Fils Éternel. Il est toujours en liaison personnelle avec les Esprits
Réflectifs du siège du quatrième superunivers.
Le Maître Esprit Numéro Cinq. Cette personnalité divine qui
marie avec tant de charme les caractères du Père Universel et de l'Esprit
Infini est le conseiller de l'immense groupe d'êtres connus comme
directeurs de pouvoir, centres de pouvoir, et contrôleurs physiques. Cet
Esprit soutient aussi toutes les personnalités qui tirent leur origine du
Père et de l'Acteur Conjoint. Dans les conseils des Sept Maîtres Esprits,
quand le comportement Père-Esprit est en question, c'est toujours le
Maître Esprit Numéro Cinq qui parle.
Cet Esprit dirige le bien-être du cinquième superunivers d'une manière
qui suggère l'action conjuguée du Père Universel et de l'Esprit Infini. Il
est toujours en liaison avec les Esprits Réflectifs du siège du cinquième
superunivers.
Le Maître Esprit Numéro Six. Cet être divin semble figurer le
caractère conjugué du Fils Éternel et de l'Esprit Infini. Lorsque les
êtres créés conjointement par le Fils et l'Esprit se réunissent dans
l'univers central, c'est ce Maître Esprit qui est leur conseiller. Et dans
les conseils des Sept Maîtres Esprits, chaque fois qu'il devient
nécessaire de parler conjointement pour le Fils Éternel et l'Esprit
Infini, c'est le Maître Esprit Numéro Six qui répond. Cet Esprit dirige
les affaires du sixième superunivers presque comme le feraient le Fils
Éternel et l'Esprit Infini. Il est toujours en liaison avec les Esprits
Réflectifs du siège du sixième superunivers.
Le Maître Esprit Numéro Sept. L'Esprit qui régit le septième
superunivers est un portrait fidèle, seul de son genre, du Père Universel,
du Fils Éternel, et de l'Esprit Infini. Le Septième Esprit, le conseiller
soutenant tous les êtres d'origine trine, est aussi le conseiller et le
directeur de tous les pèlerins ascendants de Havona, ces êtres charmants
qui ont atteint les cours de gloire par le ministère conjugué du Père, du
Fils, et de l'Esprit.
Le Septième Maître Esprit n'est pas le représentant organique de la
Trinité du Paradis, mais on sait bien que sa nature personnelle et
spirituelle est le portrait de l'Acteur Conjoint fait en proportions
égales des trois personnes infinies dont l'union en Déité est la Trinité
du Paradis, et dont la fonction trinitaire est la source de la nature
personnelle et spirituelle de Dieu le Suprême. En conséquence, le Septième
Maître Esprit manifeste une relation personnelle et organique avec la
personne spirituelle évoluante du Suprême. C'est pourquoi, dans les
conseils supérieurs des Maîtres Esprits, lorsqu'il devient nécessaire de
procéder à un scrutin au sujet du comportement conjugué du Père, du Fils,
et de l'Esprit, ou de décrire le comportement spirituel de l'Etre Suprême,
c'est le Maître Esprit Numéro Sept qui agit. Il devient ainsi par
inhérence le chef qui préside le conseil paradisiaque des Sept Maîtres
Esprits.
Aucun des Sept Esprits ne représente organiquement la Trinité du
Paradis, mais quand ils s'unissent en Déité septuple, cette union au sens
de la déité -- mais non au sens personnel -- équivaut à un niveau fonctionnel
associable aux fonctions de la Trinité. En ce sens « l'Esprit Septuple »
peut s'associer fonctionnellement avec la Trinité du Paradis. C'est aussi
dans ce sens que le Maître Esprit Numéro Sept parle quelquefois pour
confirmer des attitudes de la Trinité, ou plutôt agit comme porte-parole
du comportement de l'union spirituelle septuple en ce qui concerne l'union
trine de la Déité, la position de la Trinité du Paradis.
Les multiples fonctions du Septième Maître Esprit commencent ainsi par
un portrait conjuguant les natures personnelles du Père, du Fils,
et de l'Esprit, passent par une représentation du comportement
personnel de Dieu le Suprême, et vont jusqu'à révéler le
comportement divin de la Trinité du Paradis. Et sous certains rapports
cet Esprit présidant exprime similairement le comportement de
l'Ultime et du Suprême-Ultime.
C'est le Maître Esprit Numéro Sept, avec ses aptitudes multiples, qui
encourage personnellement les progrès des candidats ascendants des mondes
du temps dans leurs tentatives pour comprendre la Déité indivise de
Suprématie. Cela implique que les candidats doivent saisir la souveraineté
existentielle de la Trinité de Suprématie, la coordonner avec un concept
de la souveraineté expérientielle croissante de l'Etre Suprême, et
comprendre ainsi l'unité de la Suprématie. L'assimilation de ces trois
facteurs équivaut pour les créatures à la compréhension havonienne de la
réalité de la Trinité. Elle confère aux pèlerins du temps l'aptitude à
pénétrer finalement la Trinité, à découvrir les trois personnes infinies
de la Déité.
L'inaptitude des pèlerins de Havona à trouver complètement Dieu le
Suprême est compensée par le Septième Maître Esprit, dont la nature trine
révèle d'une manière si particulière la personne spirituelle du Suprême.
Durant le présent âge où l'on ne peut pas contacter la personne du
Suprême, le Maître Esprit Numéro Sept agit à la place du Dieu des
créatures ascendantes en matière de relations personnelles. Il est celui
des êtres spirituels supérieurs que tous les ascendants sont certains de
reconnaître et de comprendre quelque peu lorsqu'ils atteindront les
centres de gloire.
Ce Maître Esprit est toujours en liaison avec les Esprits Réflectifs d'Uversa,
quartier général d'Orvonton, le septième superunivers, notre propre
segment de la création. La manière dont il administre Orvonton révèle la
merveilleuse harmonie de son mélange coordonné des natures divines du
Père, du Fils, et de l'Esprit.
4. -- ATTRIBUTS ET FONCTIONS DES MAÎTRES ESPRITS
Les Sept Maîtres Esprits sont la représentation totale de l'Esprit
Infini pour les univers évolutionnaires. Ils représentent la Source-Centre
Troisième dans les relations d'énergie, de pensée, et d'esprit. Pendant
qu'ils opèrent comme chefs coordonnateurs du contrôle administratif
universel de l'Acteur Conjoint, n'oubliez pas qu'ils ont leur origine dans
les actes créateurs des Déités du Paradis. Il est littéralement vrai que
ces Sept Esprits sont le pouvoir physique, la pensée cosmique, et la
présence spirituelle personnalisés de la Déité trine, «es Sept Esprits de
Dieu répandus dans tout l'univers.»
Les Maîtres Esprits sont uniques en ce sens qu'ils opèrent sur tous les
niveaux universels de réalité, sauf sur le niveau absolu. Ils sont donc
des superviseurs efficaces et parfaits de toutes les phases
administratives des affaires sur tous les niveaux d'activités
superuniverselles. Il est difficile pour les penseurs mortels de
comprendre grand chose au rôle des Maîtres Esprits parce que leur travail
est hautement spécialisé et en même temps embrasse tout; il est à la fois
extraordinairement matériel et délicatement spirituel. Ces créateurs aux
dons variés de la pensée cosmique sont les ancêtres des Directeurs de
Pouvoir Universel et sont eux-mêmes directeurs suprêmes de l'immense
ensemble des créatures spirituelles.
Les Sept Maîtres Esprits sont les créateurs des Directeurs de Pouvoir
Universel et de leurs associés: ces entités sont indispensables pour
organiser, contrôler, et régler les énergies physiques du grand univers.
Les mêmes Maîtres Esprits viennent très matériellement à l'aide des Fils
Créateurs dans le travail de formation et d'organisation des univers
locaux.
Nous sommes incapables de retracer une connexion personnelle entre le
travail énergétique cosmique des Maîtres Esprits et les fonctions de force
de l'Absolu Inconditionné. Les manifestations d'énergie qui dépendent des
Maîtres Esprits sont toutes dirigées depuis la périphérie du Paradis;
elles ne semblent en aucune manière directement associées aux phénomènes
de force identifiés avec la surface du Bas Paradis.
Lorsque nous rencontrons les activités fonctionnelles des divers
Superviseurs de Pouvoir Morontiel, nous sommes indubitablement en face de
certaines activités mystérieuses des Maîtres Esprits. En dehors de ces
ancêtres des contrôleurs physiques et des ministres spirituels, qui donc
aurait pu s'arranger pour combiner et associer les énergies matérielles et
spirituelles de manière à produire une phase de réalité universelle qui
n'existait pas encore -- la substance de
la morontia et la pensée morontielle?
Une grande partie de la réalité des mondes spirituels est l'ordre
morontiel, phase de réalité universelle totalement inconnue sur Urantia.
Le but de l'existence des personnalités est spirituel, mais les créations
morontielles s'interposent toujours pour combler l'abîme entre les
royaumes matériels d'origine humaine et les sphères superuniverselles de
statut spirituel élevé. C'est dans ce domaine que les Maîtres Esprits
apportent leur grande contribution au plan d'ascension des hommes vers le
Paradis.
Les Sept Maîtres Esprits ont des représentants personnels qui opèrent
dans tout le grand univers, mais presque rien n'a été révélé à leur sujet
parce que la grande majorité de ces êtres subordonnés ne s'occupe pas
directement du plan ascendant de progression humaine dans le sentier de la
perfection paradisiaque. Une grande partie, une très grande partie de
l'activité des Sept Maîtres Esprits reste cachée à la compréhension
humaine, parce qu'elle ne concerne directement en aucune manière votre
problème d'ascension vers le Paradis.
Bien que nous ne puissions en offrir la preuve formelle, il est
hautement probable que le Maître Esprit d'Orvonton exerce une influence
décisive dans les sphères suivantes d'activité.
1. Les procédés des Porteurs de Vie d'un univers
local pour inaugurer la vie.
2. Les activations données à la vie par les
esprit-mentaux adjuvats effusés sur les mondes par l'Esprit-Mère Créatif
d'un univers local.
3. Les fluctuations dans les manifestations
d'énergie déployées par les unités de matière organisée répondant à la
gravité linéaire.
4. Le comportement de l'énergie émergente
lorsqu'elle est entièrement libérée de l'emprise de l'Absolu Universel et
qu'elle peut alors réagir à l'influence directe de la gravité linéaire
ainsi qu'aux manipulations des Directeurs de Pouvoir Universel et de leurs
associés.
5. L'effusion de l'esprit tutélaire de l'Esprit
Créatif d'un univers local connue sur Urantia comme le Saint-Esprit.
6. L'effusion ultérieure de l'esprit des Fils d'effusion,
appelée sur Urantia le Consolateur ou l'Esprit de Vérité.
7. Le mécanisme de réflectivité des univers locaux
et du superunivers. Il n'est guère possible d'expliquer raisonnablement ni
de comprendre rationnellement bien des caractéristiques rattachées à ce
phénomène extraordinaire sans admettre l'activité des Maîtres Esprits en
association avec l'Acteur Conjoint et l'Etre Suprême.
Malgré notre insuccès pour comprendre complètement les travaux
multiples des Sept Maîtres Esprits, nous sommes persuadés que dans le
vaste champ des activités universelles il y a deux domaines où ils n'ont
absolument rien à faire, à savoir: l'effusion et le ministère des
Ajusteurs de Pensée, et les fonctions inscrutables de l'Absolu
Inconditionné.
5. -- RELATIONS AVEC LES CRÉATURES
Chaque segment du grand univers, chaque univers, et chacun des mondes
individuels bénéficie des conseils et de la sagesse de tous les Maîtres
Esprits, mais ne reçoit l'empreinte personnelle que d'un seul d'entre eux.
Et la nature personnelle de chaque Maître Esprit imprègne entièrement son
superunivers et le conditionne spécialement.
Par cette influence personnelle des Sept Maîtres Esprits, chaque
créature de tous les ordres d'êtres intelligents en dehors du Paradis et
de Havona porte nécessairement la marque caractéristique d'une
individualité rappelant la nature ancestrale de l'un des Sept Maîtres
Esprits du Paradis. En ce qui concerne les sept superunivers, chaque
créature originaire de l'un d'eux, homme ou ange, portera perpétuellement
cette marque d'identité natale.
Les Sept Maîtres Esprits n'envahissent pas directement la pensée
matérielle des créatures individuelles. Les mortels d'Urantia ne
ressentent pas la présence personnelle de l'influence spirituelle-mentale
du Maître Esprit d'Orvonton. Si ce Maître Esprit réussit à établir un
contact quelconque avec la pensée humaine individuelle au cours des âges
évolutionnaires primitifs d'un monde habité, cela doit se passer par le
ministère de l'Esprit Créatif de l'univers local, consort et associé du
Divin Fils Créateur qui préside aux destinées de chaque création locale.
Mais cet Esprit-Mère Créatif est tout à fait semblable au Maître Esprit d'Orvonton
en qualité et en nature.
La marque physique d'un Maître Esprit est une partie de l'origine
matérielle des hommes. Ils vivent toute leur carrière morontielle sous
l'influence continue de ce même Maître Esprit. Il n'est donc guère étrange
que la carrière spirituelle ultérieure d'un mortel ascendant n'efface
jamais la marque caractéristique de cet Esprit superviseur. L'empreinte
d'un Maître Esprit est fondamentale pour l'existence même de tous les
stades d'ascension humaine qui précèdent Havona.
Au cours de l'expérience de leur vie, les mortels évolutionnaires font
montre de tendances personnelles distinctives qui sont caractéristiques
dans chaque superunivers et qui expriment directement la nature du Maître
Esprit dominant. Ces tendances ne s'effacent jamais, même après que les
ascendeurs aient subi la longue éducation et la discipline unificatrice
rencontrées sur le milliard de sphères d'instruction de Havona. Même
l'intense culture subséquente du Paradis ne suit pas pour extirper les
marques d'origine du superunivers. Pendant toute l'éternité, un mortel
ascendant exhibera des traits rappelant l'Esprit qui présidait son
superunivers natal. Même dans le Corps de la Finalité, lorsqu'on désire
arriver à une relation trinitaire complète avec la création
évolutionnaire ou dépeindre cette relation, on assemble toujours un groupe
de sept finalitaires dont un de chaque superunivers.
6. -- LA PENSÉE COSMIQUE
Les Maîtres Esprits sont la source septuple de la pensée cosmique, le
potentiel intellectuel du grand univers. Cette pensée cosmique est une
manifestation subabsolue de la pensée de la Source-Centre Troisième, et
sous certains aspects elle est reliée fonctionnellement à la pensée de
l'Etre Suprême évoluant.
Sur un monde comme Urantia, nous ne rencontrons pas l'influence directe
des Sept Maîtres Esprits dans les affaires des races humaines. Vous vivez
sous l'influence immédiate de l'Esprit Créatif de Nébadon. Néanmoins ces
mêmes Maîtres Esprits dominent les réactions fondamentales de toute la
pensée des créatures, parce qu'ils sont la source réelle des potentiels
intellectuel et spirituel spécialisés dans les univers locaux pour
fonctionner dans la vie des individus qui habitent les mondes
évolutionnaires de l'espace et du temps.
Le fait de la pensée cosmique explique la parents de divers types de
pensées humaines et surhumaines. Non seulement les esprits apparentés sont
attirés les uns vers les autres, mais les penseurs apparentés sont aussi
très fraternels et inclinés à coopérer. On observe parfois des pensées
humaines qui suivent des cours étonnamment semblables et qui s'accordent
inexplicablement.
Il existe dans toutes les associations personnelles de la pensée
cosmique une qualité que l'on pourrait appeler la « sensibilité à la
réalité.» C'est cette faculté cosmique universelle des créatures douées de
volonté qui les empêche de succomber en victimes impuissantes aux
affirmations a priori émises par la science, la philosophie, et la
religion. Cette sensibilité de la pensée cosmique répond à certaines
phases de la réalité exactement comme les masses énergétiques répondent à
la gravité. Il serait encore plus correct de dire que ces réalités
supra-matérielles réagissent ainsi à la pensée du cosmos.
La pensée cosmique réagit infailliblement (reconnaît la réponse) sur
trois niveaux de réalité universelle. Ces réponses sont évidentes par
elles-mêmes pour les penseurs profonds qui raisonnent clairement. Ces
trois niveaux de réalité sont les suivants:
1. La causalité --
le domaine de la réalité des sens physiques, le royaume scientifique de
l'uniformité logique, la différenciation entre ce qui est concret et ce
qui ne l'est pas, les conclusions réflectives basées sur la réaction
cosmique. C'est la forme mathématique de la discrimination cosmique.
2. Le devoir --
le domaine réel de la morale en philosophie, le cadre de la raison, la
reconnaissance de ce qui est comparativement juste ou injuste. C'est la
forme judiciaire de la discrimination cosmique.
3. Le culte --
le domaine spirituel de la réalité de l'expérience religieuse, la
réalisation personnelle de la communion divine, la reconnaissance des
valeurs spirituelles, l'assurance de la survie éternelle, l'ascension
depuis le statut de serviteur de Dieu jusqu'à la joie et à la liberté des
fils de Dieu. C'est la vision intérieure la plus élevée de la pensée
cosmique, la forme révérentielle et adoratrice de la discrimination
cosmique.
Ces clairvoyances scientifique,. morale, et spirituelle, ces réactions
cosmiques, sont innées dans la pensée cosmique dont toutes les créatures
volitives sont douées. L'expérience de la vie ne manque jamais de
développer ces trois intuitions cosmiques. Elles constituent la base de l'auto-conscience
de la pensée réflective. Mais il est triste de noter que si peu de
personnes sur Urantia prennent plaisir à cultiver cette manière courageuse
et indépendante de penser cosmiquement.
Dans les effusions de pensée des univers locaux, ces trois visions
intérieures de la pensée cosmique constituent les affirmations a priori
qui rendent possible à l'homme d'agir en tant que personnalité rationnelle
et consciente de soi dans les domaines de la science, de la philosophie,
et de la religion. En d'autres termes, la reconnaissance de la réalité
de ces trois manifestations de l'Infini s'effectue par une technique
cosmique d'auto-révélation. L'énergie de la matière est reconnue par la
logique mathématique des sens, la raison mentale connaît intuitivement son
devoir moral, et la foi de l'esprit (le culte) est la religion de la
réalité de l'expérience spirituelle. Ces trois facteurs de base de la
pensée réflective peuvent soit être unifiés et coordonnés dans le
développement de la personnalité, soit au contraire devenir
disproportionnés et virtuellement incohérents dans leurs fonctions
respectives. Mais lorsqu'ils sont unifiés, ils produisent un caractère
fort, consistant dans la corrélation d'une science pratique, d'une
philosophie morale, et d'une expérience religieuse sincère. Et ce sont ces
trois intuitions cosmiques qui donnent une validité objective, une
réalité, à l'expérience humaine des choses, des significations, et des
valeurs.
Le but de l'éducation est de développer et d'aiguiser ces facultés
innées de la pensée humaine le but de la civilisation, de les exprimer le
but de l'expérience de la vie, de les incorporer; le but de la religion,
de les ennoblir; et le but de la personnalité, de les unifier.
7. -- MORALE, VERTU,
ET PERSONNALITÉ
L'intelligence seule ne peut expliquer la nature morale. La moralité
(la vertu) est innée dans la personnalité humaine. L'intuition morale, le
sens du devoir, est une composante des facultés mentales et elle est
associée au deux autres éléments inaliénables de la nature humaine: la
curiosité scientifique et la perspicacité spirituelle. La mentalité des
hommes transcende de loin celle de leurs cousins animaux, mais c'est leur
nature morale et religieuse qui les distingue spécialement du monde
animal.
La réponse sélective d'un animal est limitée au niveau moteur de sa
conduite. La perspicacité supposée des animaux supérieurs se situe à un
niveau moteur et n'apparaît habituellement qu'après l'expérience des
essais moteurs et des erreurs motrices. L'homme est capable d'exercer sa
perspicacité scientifique, morale, et spirituelle avant d'explorer ou
d'expérimenter quoi que ce soit.
Seule une personnalité peut savoir ce qu'elle fait avant de le faire.
Seules les personnalités possèdent une perspicacité anticipant toute
expérience. Une personnalité peut regarder avant de sauter et peut donc
apprendre en regardant aussi bien qu'en sautant. Un animal impersonnel
n'apprend généralement qu'en sautant.
L'expérience acquise d'un animal le rend capable d'examiner les
différentes manières d'atteindre un but et de choisir une méthode fondée
sur l'expérience accumulée. Mais une personnalité peut aussi examiner le
but lui-même et juger sa validité, sa valeur. Seule l'intelligence peut
distinguer les meilleurs moyens d'atteindre des fins encore indistinctes,
mais un être moral possède une perspicacité qui lui permet de discriminer
entre des fins aussi bien qu'entre des moyens. Et un être moral qui
choisit la vertu est cependant intelligent. Il sait ce qu'il fait,
pourquoi il le fait, où il va, et comment il y parviendra.
Quand l'homme ne parvient pas à discriminer les buts de ses efforts
terrestres, il vit au même niveau d'existence que les animaux. Il n'a pas
réussi à se prévaloir des avantages supérieurs de la clairvoyance
matérielle, du discernement moral, et de la vision spirituelle qui font
partie intégrante des facultés mentales cosmiques dont il est doué comme
être personnel.
La vertu est la droiture ) la
conformité avec le cosmos. Nommer des vertus, ce n'est pas les définir;
mais les vivre, c'est les connaître. La vertu n'est ni une simple
connaissance ni encore la sagesse, mais plutôt la réalité d'une expérience
progressive pour atteindre des niveaux ascendants d'épanouissement
cosmique. Dans la vie au jour le jour des mortels, on comprend clairement
la vertu en choisissant uniformément le bien plutôt que le mal, et cette
aptitude à choisir est la preuve que l'on possède une nature morale.
Le choix de l'homme entre le bien et le mal n'est pas influencé
seulement par la finesse de sa nature morale, mais aussi par des facteurs
tels que l'ignorance, l'immaturité, et les illusions. Le sens des
proportions entre également en jeu dans l'exercice de la vertu, car on
peut perpétrer le mal en choisissant un but moindre au lieu d'un but plus
grand, par suite de tromperies ou de déformations de la vérité. L'art
d'estimer relativement ou de mesurer comparativement entre dans la
pratique des vertus du royaume moral.
La nature morale des hommes serait impuissante sans l'art de la mesure,
la discrimination incorporée dans leur aptitude à scruter les
significations. De même le choix moral serait futile sans la vision
cosmique qui donne conscience des valeurs spirituelles. Du point de vue de
l'intelligence, l'homme s'élève au niveau d'un être moral parce qu'il est
doté d'une personnalité.
On ne peut jamais faire progresser la moralité par la loi ou par la
force. Elle est une affaire personnelle de libre arbitre. Il faut qu'elle
se propage par contagion entre personnes qui répandent une atmosphère de
beauté morale et personnes moins sensitives moralement, mais cependant
désireuses dans une certaine mesure de faire la volonté du Père.
Les actes moraux sont les accomplissements humains caractérisés par
l'intelligence la plus haute, c'est-à-dire dirigés par une discrimination
sélective aussi bien dans le choix de fins supérieures que dans celui des
moyens moraux pour les atteindre. Une telle conduite est vertueuse. La
vertu suprême consiste donc à choisir tout à fait sincèrement de faire la
volonté du Père qui est aux cieux.
8. -- LA
PERSONNALITÉ SUR URANTIA
Le Père Universel confère la personnalité à de nombreux ordres d'êtres
qui vivent sur divers niveaux de réalité dans l'univers. Les humains d'Urantia
sont dotés d'une personnalité du type mortel-fini fonctionnant au niveau
des fils ascendants de Dieu. Bien que nous ne puissions guère entreprendre
de définir la personnalité, nous pouvons tenter d'exposer la manière dont
nous comprendrons les facteurs connus incorporés dans l'ensemble des
énergies matérielles, mentales, et spirituelles dont l'interassociation
constitue le mécanisme dans lequel, sur lequel, et avec lequel le Père
Universel fait se manifester la personnalité qu'il a conférée.
La personnalité est un don unique de nature originale qui est
indépendant de l'octroi des Ajusteurs de Pensée et qui le précède.
Néanmoins, la présence de l'Ajusteur accroît efficacement la manifestation
qualitative de la personnalité. Au moment où les Ajusteurs de Pensée
émanent du Père, ils sont identiques en nature, mais la personnalité est
variée, originale, et exclusive. La manifestation des personnalités est en
outre conditionnée par la nature et la qualité des énergies matérielles,
mentales, et spirituelles associées qui constituent le véhicule organique
permettant une expression personnelle.
Les personnalités peuvent être semblables, mais ne sont jamais
pareilles. Dans une série, un type, un ordre, ou un archétype, des
personnalités peuvent se ressembler, et il y en a qui se ressemblent, mais
elles ne sont jamais identiques. La personnalité est la caractéristique
d'un individu que nous connaissons et qui nous permettra de
l'identifier dans un avenir indéterminé sans faire aucun cas de la nature
ni de l'étendue des changements qui se sont produits dans sa forme, sa
pensée, ou son statut spirituel. La personnalité est la fraction d'un
individu qui nous permet de reconnaître et 'd'identifier positivement
cette personne comme celle que nous avons précédemment connue, même si
elle a beaucoup changé par suite de modifications dans le véhicule
d'expression et de manifestation de sa personnalité.
La personnalité des créatures se distingue par deux phénomènes
spontanés et caractéristiques des réactions du comportement humain: la
conscience de soi et le libre arbitre relatif qui lui est associé.
La conscience de soi consiste à se rendre compte intellectuellement que
la personnalité est réelle. Elle inclut l'aptitude à reconnaître la
réalité d'autres personnalités. Elle dénote que l'on est capable d'une
expérience individualisée dans et avec les réalités cosmiques, ce qui
équivaut à atteindre le statut d'identité dans les relations personnelles
avec l'univers. La conscience de soi signifie que l'on reconnaît comme
réel le ministère de la pensée et que l'on comprend nettement
l'indépendance relative du libre arbitre créatif et déterminant.
Le libre arbitre relatif qui caractérise la conscience de soi des
personnalités humaines se trouve engagé dans les cas suivants:
|
1. Décision morale, la plus haute
sagesse. |
|
2. Choix spirituel, le discernement de
la vérité. |
|
3. Amour désintéressé, le service
fraternel. |
|
4. Coopération intentionnelle, la
loyauté de groupe. |
|
5. Clairvoyance cosmique, la vision des
significations universelles. |
|
6. Consécration de la personnalité, la
dévotion sincère de faire la volonté du Père. |
|
7. Culte, quand on poursuit sincèrement
les valeurs divines et que l'on aime de tout son coeur le divin
Donateur des Valeurs. |
On peut considérer que les personnalités humaines du type d'Urantia
fonctionnent dans un mécanisme physique formé de la modification d'un type
Nébadonien d'organisme; ce dernier appartient à l'ordre électro-chimique
d'activation vitale, et il est doté de l'archétype de reproduction
parentale selon l'ordre de Nébadon de la série d'Orvonton de la pensée
cosmique. L'effusion du don divin de la personnalité sur un tel mécanisme
humain doué de pensée lui confère la dignité de citoyen cosmique et permet
à cette créature mortelle de réagir immédiatement en reconnaissant
naturellement les trois réalités mentales fondamentales du cosmos:
|
1. La récognition mathématique ou
logique de l'uniformité de la causalité physique. |
|
2. La récognition raisonnée de
l'obligation de se conduire moralement. |
|
3. La connaissance par la foi de la
communauté du culte de la Déité, associée au service affectueux de
l'humanité. |
La pleine fonction de ce don de personnalité consiste à commencer à
réaliser la parenté avec la Déité. Un être conscient de soi et habité par
un fragment pré-personnel de Dieu est, en fait et en vérité, un fils
spirituel de Dieu. Non seulement une telle créature révèle l'aptitude à
recevoir le don de la présence divine, mais elle fait aussi ressortir une
réaction sensible au circuit de gravité personnelle du Père Paradisiaque
de toutes les personnalités.
9. -- RÉALITÉS DE LA
CONSCIENCE HUMAINE
La créature personnelle douée de pensée cosmique et habitée par un
Ajusteur possède la faculté innée de reconnaître et de comprendre
clairement la réalité de l'énergie, la réalité de la pensée, et la réalité
de l'esprit. La créature volitive est ainsi équipée pour distinguer le
fait de Dieu, la loi de Dieu, et l'amour de Dieu. A part ces trois
éléments inaliénables de la conscience, toute expérience humaine est
vraiment subjective, sauf la compréhension intuitive de la validité qui
s'attache à l'unification de ces trois réactions réellement universelles
de récognition cosmique.
Les mortels qui discernent Dieu sont aptes à ressentir la valeur
unificatrice de ces trois qualités cosmiques dans l'évolution de l'âme
survivante, évolution qui est l'entreprise suprême de l'homme dans le
tabernacle physique où la pensée morale collabore avec le divin esprit
intérieur pour établir le dualisme de l'âme survivante. Dès ses premiers
débuts, l'âme est réelle; elle a des qualités de survie cosmique.
Si un homme ne réussit pas à survivre à la mort naturelle, les valeurs
spirituelles réelles de son expérience humaine survivent comme partie de
l'expérience continue de son Ajusteur de Pensée. Les valeurs personnelles
de ce non-survivant persistent comme facteur dans la personnalité de
l'Être Suprême en train de se réaliser. Ces qualités persistantes de la
personnalité sont dépourvues d'identité, mais non de valeurs
expérientielles accumulées durant la vie incarnée. La survivance de
l'identité dépend de la survivance de l'âme immortelle ayant son statut morontiel et une valeur divine croissante. L'identité de la personnalité
survit dans et par la survivance de l'âme.
La conscience humaine de soi implique que l'on reconnaît pour réelles
d'autres personnalités que le moi conscient, et en outre que cette
récognition est mutuelle, que la personne est connue aussi bien qu'elle
connaît. Cela se voit de manière purement humaine dans la vie en société.
Mais vous ne pouvez pas être aussi absolument certains de la réalité d'un
compagnon que de celle de la présence de Dieu qui vit en vous. La
conscience sociale n'est pas inaliénable comme la conscience de Dieu; elle
est un développement culturel et dépend de connaissances, de symboles, et
de la contribution des facultés constitutives de l'homme -- la science, la moralité, et la
religion. Et ces dons cosmiques rendus sociaux constituent la
civilisation.
Les civilisations ) sont instables
parce qu'elles ne sont pas cosmiques; elles ne sont pas innées chez les
individus des races. Il faut les sustenter par les contributions
conjuguées des facteurs constitutifs de l'homme - la science, la moralité,
et la religion. Les civilisations surgissent et disparaissent, mais la
science, la morale, et la religion survivent toujours à l'effondrement.
Jésus ne se borna pas à révéler Dieu à l'homme, il effectua aussi une
révélation nouvelle de l'homme à lui-même et aux autres hommes. Dans la
vie de Jésus, on voit l'homme à son mieux. L'homme devient ainsi
magnifiquement réel parce que Jésus incorporait beaucoup d'éléments divins
dans sa vie, et que la compréhension (récognition) de Dieu est inaliénable
et constitutive chez tous les hommes.
En dehors de l'instinct parental, le désintéressement n'est pas
entièrement naturel: on n'aime pas et on ne sert pas socialement autrui
d'une manière naturelle. Il faut l'illumination de la raison, la moralité,
et la pression de la religion (la connaissance de Dieu) pour engendrer un
ordre social généreux et altruiste. La conscience qu'a l'homme, de sa
propre personnalité dépend aussi directement du fait qu'il a spontanément
conscience d'autrui, l'aptitude innée à saisir et à reconnaître la réalité
des autres personnalités s'échelonnant depuis les humaines jusqu'aux
divines.
Il faut que la conscience sociale généreuse soit, au fond, une
conscience religieuse, si elle se veut objective. Autrement, c'est une
abstraction philosophique purement subjective, donc dépourvue d'amour.
Seul un individu connaissant Dieu peut aimer une autre personne comme il
s'aime lui-même.
La conscience de soi est en essence une conscience commune: Dieu et
l'homme, Père et Fils, Créateur et créature. Dans la conscience de soi,
quatre compréhensions de réalité universelle sont latentes et inhérentes:
|
1. La recherche de la connaissance, la
logique scientifique. |
|
2. La recherche des valeurs morales, le
sens du devoir. |
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3. La recherche des valeurs
spirituelles, l'expérience religieuse. |
|
4. La recherche des valeurs
personnelles, l'aptitude à reconnaître la réalité de Dieu en tant
que personnalité et la compréhension simultanée de nos relations
fraternelles avec des personnalités de compagnons. |
Vous devenez conscient de l'homme comme d'un frère créé, parce que vous
êtes déjà conscient de Dieu comme votre Père Créateur. La paternité est la
relation dont nous tirons par raisonnement la récognition de la
fraternité. Et la Paternité devient ou peut devenir une réalité
universelle pour toutes les créatures mortelles, parce que le Père leur a
lui-même conféré la personnalité à toutes et les a soumises à l'emprise du
circuit universel de personnalité. Nous adorons Dieu d'abord parce qu'il
est, ensuite parce qu'il est en nous, et enfin parce que nous
sommes en lui.
Est-il donc étrange que la pensée cosmique ait personnellement
conscience de sa propre source, la pensée infinie de l'Esprit Infini, et
soit en même temps consciente de la réalité physique des vastes univers,
de la réalité spirituelle du Fils Éternel, et de la réalité personnelle du
Père Universel?
[Présenté par un Censeur Universel venant
d'Uversa.]
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