LES CRÉATURES MÉDIANES
LA plupart des mondes habités de Nébadon hébergent un ou plusieurs
groupes d'êtres exceptionnels existant sur un niveau de fonctionnement
vital situé à peu près à mi-chemin entre celui des mortels du royaume et
celui des ordres angéliques, d'où leur nom de créatures médianes: Elles
paraissent être un accident du temps, mais sont si répandues et apportent
une aide si précieuse que nous les avons acceptées depuis longtemps comme
l'un des ordres essentiels de notre ministère planétaire conjugué.
Deux ordres distincts de médians opèrent sur Urantia: le corps
primaire, ou doyen, qui vint à l'existence aux jours lointains de
Dalamatia, et le groupe secondaire, ou plus jeune, qui date de l'époque
d'Adam.
1. -- LES MÉDIANS PRIMAIRES
Les médians primaires ont leur genèse dans une combinaison unique de
facteurs matériels et spirituels sur Urantia. Sur d'autres mondes et dans
d'autres systèmes, nous savons qu'il existe des créatures similaires, mais
elles ont pris naissance par des techniques dissemblables.
Il ne faut jamais oublier que les effusions successives des Fils de
Dieu sur une planète en évolution produisent des changements notables dans
l'économie spirituelle du royaume. Elles modifient parfois le jeu de
l'association des agents matériels et des agents spirituels au point de
créer des situations vraiment difficiles à comprendre. Le statut des cent
membres corporels de l'état-major du Prince Caligastia illustre
précisément une association extraordinaire de cette sorte. En tant que
citoyens morontiels ascendants de Jérusem, ils étaient des créatures
supra-matérielles sans prérogatives de reproduction. En tant que ministres
planétaires descendant sur Urantia, ils étaient des créatures matérielles
sexuées capables de procréer une descendance matérielle (comme
quelques-uns le firent plus tard). Ce que nous ne pouvons expliquer d'une
manière satisfaisante, c'est la manière dont ces cent personnes ont pu
jouer le rôle de parents sur un niveau supra-matériel, et pourtant c'est
exactement ce qui advint. Une liaison supra-matérielle (non sexuelle)
entre un membre du sexe masculin et un membre du sexe féminin de
l'état-major corporel du Prince se traduisit par l'apparition du
premier-né des médians primaires.
On s'aperçut immédiatement qu'une créature de cet ordre, à mi-chemin
entre le niveau humain et le niveau angélique, rendrait de grands services
en s'occupant des affaires de l'état-major du Prince. En conséquence,
chaque couple de l'état-major corporel reçut l'autorisation de créer un
être similaire. Le résultat de cet effort fut le premier groupe de
cinquante créatures médianes.
Après avoir observé pendant une année le travail de ce groupe unique,
le Prince Planétaire autorisa la reproduction des médians sans
restriction. Ce plan fut exécuté tant que le pouvoir de procréation
subsista, et c'est ainsi que le corps originel de 50 000 médians prit
naissance.
Une période de six mois intervenait entre la production des médians
successifs, et lorsque mille de ces êtres furent nés à chaque couple de
l'état-major corporel, il n'en naquit plus jamais aucun. Nulle raison
valable n'explique pourquoi ce pouvoir fut épuisé à l'apparition du
millième descendant direct. Toutes les expérimentations ultérieures
n'aboutirent qu'à des échecs.
Ces créatures constituèrent le corps des renseignements de
l'administration du Prince. Elles se répandirent en tous sens, étudiant
les races du monde et rendant d'autres services inestimables au Prince et
à son état-major en influençant les colonies humaines éloignées du
quartier général planétaire.
Ce régime dura jusqu'aux jours tragique de la rébellion planétaire qui
prit au piège un peu plus des quatre cinquièmes des médians primaires. Le
corps loyal entra au service des syndics Melchizédeks et opéra sous le
commandement de Van jusqu'à l'époque d'Adam.
2. -- LA RACE NODITE
Bien que nous relations ici l'origine, la nature, et les fonctions des
créatures médianes d'Urantia, la parenté entre les deux ordres -- primaire
et secondaire -- rend nécessaire d'interrompre l'histoire des médians
primaires afin de suivre la descendance des membres rebelles de
l'état-major corporel du Prince Caligastia depuis la rébellion planétaire
jusqu'à l'époque d'Adam. Ce fut cette lignée héréditaire qui, aux premiers
temps du second jardin, fournit la moitié des ancêtres de l'ordre
secondaire des créatures médianes.
Les membres corporels de l'état-major du Prince avaient été
matérialisés sous forme de créatures sexuées en vue de participer au plan
de procréation d'une descendance incorporant les qualités conjuguées de
leur ordre spécial unies à celles des souches sélectionnées des tribus d'Andon;
tout ceci était destiné à anticiper sur l'apparition ultérieure d'Adam.
Les Porteurs de Vie avaient projeté la naissance d'un nouveau type de
mortels englobant l'union des descendants conjoints de l'état-major du
Prince avec la première génération des enfants d'Adam et d'Ève. Ils
avaient donc mis sur pied un plan envisageant un nouvel ordre de créatures
planétaires dont ils espéraient qu'elles seraient les chefs et
instructeurs de la société humaine. Ces êtres étaient destinés à la
souveraineté sociale, et non à la souveraineté civile. Mais puisque ce
projet avorta à peu près complètement, nous ne connaîtrons jamais le règne
bienveillant et la culture incomparable de l'aristocratie dont Urantia fut
privée. En effet, lorsque les membres de l'état-major corporel se
reproduisirent ultérieurement, ce fut à la suite de la rébellion et après
qu'ils eussent été privés de leur connexion avec les courants vitaux du
système.
L'ère postérieure à la rébellion sur Urantia vit se produire bien des
événements inhabituels. Une grande civilisation -- la culture de Dalamatia
-- se disloquait. « Les Nephilim (Nodites) étaient sur la terre en ces
temps-là, et lorsque ces fils des dieux allèrent vers les filles des
hommes et qu'elles conçurent d'eux, leurs enfants furent les puissants
hommes de jadis, les hommes de renom » (1). Bien qu'ils ne fussent guère «
fils des dieux », les membres de l'état-major et leurs descendants étaient
considérés comme tels par les mortels évolutionnaires de ces temps
lointains; la tradition en vint même à magnifier leur stature. Telle est
donc l'origine du conte folklorique à peu près universel des dieux qui
descendirent sur terre et s'y allièrent avec les filles des hommes pour
engendrer une ancienne race de héros. Toute cette légende devint encore
plus confuse avec les mélanges raciaux des Adamites qui naquirent
ultérieurement dans le second jardin.
(1) Genèse VI-4.
Les cent membres corporels de l'état-major du Prince portaient le
plasma germinatif des lignées humaines andoniques S'ils s'engageaient dans
la reproduction sexuée, on pouvait donc naturellement s'attendre à ce que
leur progéniture ressemblât tout fait à celle d'autres parents Andonites.
Mais quand les soixante rebelles de l'état-ma or les partisans de Nod,
s'adonnèrent effectivement à la reproduction sexuée, leurs enfants se
révélèrent de loin supérieurs, dans presque tous les domaines, aux
peuplades andonites aussi bien qu'aux peuplades Sangik. Leur supériorité
inattendue ne concernait pas seulement leurs qualités physiques et
intellectuelles, mais aussi leurs aptitudes spirituelles.
Les caractères mutants apparus dans la première génération nodite
résultaient de certains changements opérés dans la configuration et les
constituants chimiques des facteurs héréditaires du plasma germinatif
andonique. Ces modifications furent causées par la présence, dans le corps
des membres de l'état-major, des puissants circuits d'entretien de la vie
du système de Satania. Ces circuits vitaux amenèrent les chromosomes de
l'archétype spécialisé d'Urantia à se rapprocher davantage de la
spécialisation normalisée pour Satania des manifestations vitales fixées
pour Nébadon. La technique de cette métamorphose du plasma germinatif par
l'action des courants vitaux systémiques présente certaines analogies avec
les procédés par lesquels les savants d'Urantia modifient le plasma
germinatif des plantes et des animaux par l'emploi des rayons X.
C'est ainsi que les peuples nodites naquirent de certaines
modifications particulières et inattendues se produisant dans le plasma
vital que les chirurgiens d'Avalon avaient transféré des corps des
contributeurs andonites à ceux des membres de l'état-major corporel.
Rappelons que les cent Andonites ayant contribué à fournir ce plasma
germinatif furent à leur tour mis en possession du complément organique de
l'arbre de vie, de sorte que les courants vitaux de Satania se répandirent
également dans leur corps. Les quarante-quatre Andonites modifiés qui
suivirent l'état-major dans la rébellion se marièrent aussi entre eux et
apportèrent une grande contribution aux meilleures souches des peuplades
nodites.
Ces deux groupes, embrassant 104 individus porteurs de plasma
germinatif andonite modifié, constituèrent les ancêtres des Nodites, la
huitième race apparue sur Urantia. Cette nouvelle caractéristique de la
vie humaine représentait une autre phase de l'exécution du plan originel
consistant à utiliser Urantia comme monde modificateur de vie, mais il
s'agissait d'un développement inattendu de ce plan.
Les Nodites de sang pur étaient une race magnifique, mais ils se
mêlèrent graduellement aux peuples évolutionnaires de la terre, de sorte
qu'une grande dégénérescence ne tarda pas à se produire. Dix mille ans
après la rébellion, ils avaient rétrogradé au point que la durée moyenne
de leur vie ne dépassait guère celle des races évolutionnaires.
Quand les archéologues déterrent les tablettes d'argile relatant
l'histoire des Sumériens descendant des Nodites, ils découvrent des listes
de rois sumériens s'étendant sur plusieurs millénaires. À mesure que ces
archives remontent plus loin dans le passé, la durée du règne des rois
antérieurs s'accroît de vingt-cinq ou trente ans jusqu'à cent cinquante
ans et davantage. Cet allongement de la durée du règne des anciens rois
signifie que certains des premiers chefs nodites (descendants immédiats
des membres de l'état-major du Prince) vivaient plus longtemps que leurs
successeurs. Les tablettes dénotent aussi un effort pour faire remonter
les dynasties jusqu'à l'époque de Dalamatia.
Les longévités relatées dans les annales de ces personnages sont dues
également à une confusion entre les mois et les années comme unités de
temps. On peut faire la même remarque dans la génération biblique
d'Abraham et dans les archives primitives des Chinois. La confusion entre
le mois, ou période de 28 jours, et l'année de plus de 365 jours
introduite plus tard est responsable de la tradition de ces longues vies
humaines. On cite le cas d'un homme qui vécut plus de neuf cents « ans »
(1). Cette durée ne représente pas tout à fait soixante-dix de nos années;
pendant des âges elle fut considérée comme très longue, et désignée plus
tard par « trois vingtaines et dix ».
Le calcul du temps par mois de vingt-huit jours persista bien après
l'époque d'Adam. Quand les Égyptiens entreprirent de réformer le
calendrier, il y a environ sept mille ans, ils le firent avec une grande
précision et introduisirent l'année de 365 jours.
(1) Genèse IX-29.
3. -- LA TOUR DE BABEL
Après l'engloutissement de Dalamatia, les Nodites se dirigèrent vers le
nord et l'est et fondèrent bientôt la ville de Dilmun, qui devint leur
nouveau quartier général racial et culturel. Environ cinquante mille les
ans près la mort de Nod descendants de état-major du Prince devinrent trop
nombreux pour trouver leur subsistance dans les terres du voisinages
immédiat de leur nouvelle ville de Dilmun. Après qu'ils furent partis pour
se marier avec des membres des tribus andonites et sangik limitrophes de
leurs frontières, leurs dirigeants comprirent qu'il fallait faire quelque
chose pour préserver leur unité raciale. En conséquence ils convoquèrent
un conseil des tribus qui après bien des délibérations, adopta le Plan de
Bablot, un descendant de Nod.
Bablot proposait d'ériger un temple prétentieux de glorification
raciale au centre du territoire alors occupé par les Nodites. Ce temple
devait avoir une tour dont le monde n'aurait jamais vu l'équivalent. Il
était destiné à être un mémorial monumental à leur grandeur passée. Un bon
nombre des descendants de Nod auraient voulu que ce monument fût érigé à
Dilmun, mais d'autres soutenaient qu'un édifice aussi considérable devait
être situé à bonne distance des dangers de la mer; ils se souvenaient des
traditions de l'engloutissement de Dalamatia, leur première capitale.
Bablot prévoyait que les nouveaux bâtiments allaient devenir le noyau
du futur centre de la culture et de la civilisation nodites. Son avis
finit par prévaloir, et l'on commença la construction conformément à ses
plans. La nouvelle ville devait porter le nom de Bablot, architecte
et bâtisseur de la tour. Le site porta plus tard le nom de Bablod, et
finalement celui de Babel.
Mais les Nodites restaient quelque peu divisés dans leurs sentiments au
sujet des plans et des buts de l'entreprise. Leurs dirigeants n'étaient
pas non plus entièrement d'accord sur les plans de construction ni sur
l'utilisation des bâtiments lors de leur achèvement. Après quatre ans et
demi de travail, une grande dispute s'éleva sur l'objet et le motif de la
construction de la tour. Le différend s'envenima tellement que tout
travail fut interrompu. Les porteurs de vivres répandirent la nouvelle de
la dissension, et un grand nombre de tribus commencèrent à se rassembler
au site de la construction. Trois points de vue s'affrontaient sur les
motifs de bâtir la tour:
1. Le groupe le plus nombreux, environ la moitié désirait
voir construire la tour comme monument commémoratif de l'histoire et de la
supériorité raciale des Nodites. Il estimait qu'elle devait être un grand
et imposant bâtiment suscitant l'admiration de toutes les générations
futures.
2. La fraction suivante par ordre d'importance voulait que
la tour fût destinée a commémorer la culture de Dilmun. Ses partisans
prévoyaient que Bablot deviendrait un grand centre de commerce, d'art, et
de manufacture.
3. Le contingent le plus faible estimait que l'érection de
la tour offrait une occasion de réparer la folie des ancêtres qui avaient
participé à la rébellion de Caligastia. Ses partisans soutenaient que la
tour devait être consacrée à l'adoration du Père Universel, et que toute
la raison d'être de la nouvelle ville devait consister à remplacer
Dalamatia à fonctionner comme centre culturel et religieux pour les
barbares des environs.
Le groupe religieux fut rapidement battu aux voix. La majorité rejeta
la notion que ses ancêtres avaient été coupables de rébellion; elle
s'irritait de ce stigmate racial. Ayant éliminé l'un des trois facteurs de
la dispute, et faute de régler les deux autres par des débats, les Nodites
eurent recours à la bataille. Les religieux, les non-combattants,
s'enfuirent chez eux vers le sud, tandis que leurs compagnons se battirent
jusqu'à ce qu'ils fussent a peu près complètement exterminés.
Il y a environ douze mille ans, une seconde tentative fut faite pour
construire la tour de Babel. Les races mêlées des Andites (Nodites et
Adamites) entreprirent d'élever un nouveau temple sur les ruines du
premier édifice, mais le projet ne recueillit pas de soutiens suffisants;
il succomba sous le poids de sa propre prétention. Cette région fut
longtemps appelée le pays de Babel.
4. -- LES CENTRES DE CIVILISATION NODITES
La dispersion des Nodites fut une conséquence immédiate du conflit
interne au sujet de la tour de Babel. Cette guerre intérieure réduisit
considérablement le nombre des Nodites du sang le plus pur et porta sous
beaucoup de rapports la responsabilité de leur échec dans l'établissement
d'une grande civilisation pré-adamique. A partir de cette date, la culture
nodite déclina pendant plus de cent vingt mille ans jusqu'à ce qu'elle fût
relevée par une infusion de sang adamique. Même à l'époque d'Adam, les
Nodites étaient encore un peuple capable. Nombre de leurs descendants de
sang mêlé comptèrent parmi les bâtisseurs du Jardin, et plusieurs
capitaines des groupes de Van étaient des Nodites. Certains des penseurs
les plus des penseurs plus qualifiés de l'état-major d'Adam appartenaient
à cette race.
Trois sur quatre des grands centres nodites furent établis
immédiatement après le conflit de Bablot:
1. Les Nodites occidentaux ou Syriens. Les
survivants du groupe nationaliste, les partisans du mémorial racial, se
dirigèrent vers le nord et s'unirent avec les Andonites pour fonder les
centres nodites ultérieurs du nord-ouest de la Mésopotamie. Ils formaient
le groupe le plus nombreux des Nodites en voie de dispersion et
contribuèrent beaucoup à l'apparition ultérieure de la souche assyrienne.
2. Les Nodites orientaux ou Elamites. Les partisans
de la culture et du commerce émigrèrent en grand nombre vers l'est dans
Elam, et s'y unirent avec les tribus Sangik mêlées. Les Elamites d'il y a
trente ou quarante mille ans avaient largement acquis la nature Sangik,
tout en continuant a entretenir une civilisation supérieure a celle des
barbares environnants.
Après l'établissement du second jardin, on prit l'habitude d'appeler
«terre de Nod (1) » cette proche colonie nodite. Pendant la longue période
de paix relative entre ce groupe nodite et les Adamites, les deux races se
croisèrent largement, car les Fils de Dieu (les Adamites) prirent de plus
en plus l'habitude d'épouser les filles des hommes (les Nodites) (2).
(1)Genèse IV-16. |
(2) Genèse VI-2. |
3. Les Nodites centraux ou pré-sumériens. Un petit
groupe à l'embouchure du Tigre et de l'Euphrate conserva mieux son
intégrité raciale. Il subsista pendant des millénaires et fournit en fin
de compte les ancêtres nodites qui se mêlèrent aux Adamites pour fonder
les peuples sumériens des temps historiques.
Tout ceci explique comment les Sumériens apparurent si soudainement et
si mystérieusement sur la scène d'action en Mésopotamie. Les chercheurs ne
pourront jamais reconstituer jusqu'à ses débuts l'histoire des anciennes
tribus sumériennes dont l'origine remonte a deux cent mille ans après
l'engloutissement de Dalamatia. Sans avoir de traces d'origine ailleurs
dans le monde, ces anciennes tribus se silhouettent soudain sur l'horizon
de la civilisation avec une culture adulte et supérieure comprenant des
temples, le travail des métaux, l'agriculture, l'élevage, la poterie, le
tissage, des lois commerciales, un code civil, un cérémonial religieux, et
un système d'écriture. Au commencement de l'ère historique, elles avaient
perdu depuis longtemps l'alphabet de Dalamatia et adopté l'écriture
particulière provenant de Dilmun. Bien que virtuellement perdu pour le
monde, le langage sumérien n'était pas sémitique; il avait de nombreux
éléments communs avec les langues dites aryennes.
Les documents détaillés laissés par les Sumériens décrivent le site
d'un habitat remarquable situé sur le Golfe Persique près de l'ancienne
ville de Dilmun. Les Egyptiens appelaient Dilmat cette ville de gloire
ancienne, tandis que plus tard les Sumériens adamisés confondirent a la
fois la première et la deuxième ville nodite avec Dalamatia, et
désignèrent les trois sous le nom de Dilmun. Des archéologues ont déjà
trouvé d'anciennes tablettes sumériennes d'argile qui parlent d'un paradis
terrestre « ou les Dieux bénirent pour la première fois l'humanité par
l'exemple d'une vie civilisée et cultivée ». Ces tablettes, qui décrivent
Dilmun, le paradis des hommes et de Dieu, reposent maintenant dans le
silence des galeries poussiéreuses de nombreux musées.
Les Sumériens connaissaient bien le premier et le second Éden mais,
malgré le grand nombre de leurs mariages avec les Adamites, ils
continuèrent a considérer les habitants du jardin du nord comme une race
étrangère. Orgueilleux de la culture nodite plus ancienne, les Sumériens
dédaignèrent ces nouvelles perspectives de gloire en faveur de la grandeur
et des traditions paradisiaques de la ville de Dilmun.
4. Les Nodites et Amadonites du nord -- les Vanites.
Ce groupe avait surgi avant le conflit de Bablot. Ces Nodites les plus
septentrionaux descendaient de ceux qui avaient cessé d'obéir a Nod et a
ses successeurs pour se rallier a Van et a Amadon.
Quelques-uns des premiers associés de Van s'installèrent près des rives
du lac qui porte encore son nom, et leurs traditions naquirent autour de
cet endroit. L'Ararat devint leur montagne sacrée et prit pour les Vanites
des temps ultérieurs une signification très analogue a celle du Mont Sinaï
pour les Hébreux. Il y a dix mille ans, les Vanites ancêtres des Assyriens
enseignaient que leur loi morale de sept commandements avait été donnée a
Van par les Dieux sur le Mont Ararat. Ils croyaient fermement que Van et
son associé Amadon avaient été enlevés vivants de la planète pendant
qu'ils se livraient à l'adoration au sommet de la montagnes.
Le Mont Ararat était la montagne sainte de la Mésopotamie du nord, et
une grande partie de vos traditions de ces anciens temps fut acquise en
connexion avec l'histoire babylonienne du déluge. Il n'est donc pas
surprenant que le Mont Ararat et sa région aient été imbriqués
ultérieurement dans l'histoire juive de Noé et du déluge universel.
Environ 35.000 ans avant l'ère chrétienne, Adamson visita l'un des
centres les plus orientaux des anciens habitats vanites pour y fonder son
centre de civilisation.
5. -- ADAMSON ET RATTA
Après avoir décrit les antécédents nodites des ancêtres des médians
secondaires, nous allons maintenant étudier la moitié adamique de leurs
ancêtres, car les médians secondaires sont également les petits-enfants d'Adamson,
le premier-né de la race violette sur Urantia.
Adamson figurait dans le groupe des enfants d'Adam et d'Ève qui
choisirent de rester sur terre avec leurs parents. Le fils aîné d'Adam
avait souvent entendu Van et Amadon raconter l'histoire de leur foyer dans
les hautes terres du nord. Après l'établissement du second jardin, il
décida de partir en exploration vers ce pays des rêves de sa jeunesse.
Adamson avait alors 120 ans et avait été le père de trente-deux enfants
de pur sang violet dans le premier jardin. Il voulait rester avec ses
parents et les aider à établir le second jardin, mais il fut profondément
troublé par la perte de sa compagne et de leurs enfants, qui avaient tous
choisi d'aller sur Édentia avec les autres enfants adamiques ayant préféré
devenir pupilles des Très Hauts.
Adamson ne voulait pas abandonner ses parents sur Urantia et n'était
pas enclin à fuir les épreuves et les dangers, mais il trouva que
l'ambiance du second jardin était fort peu satisfaisante. Il contribua
beaucoup aux activités initiales de défense et de construction, mais
décida de partir pour le nord à la première occasion. Bien que son départ
eût été fort amical, Adam et Ève furent très peinés de perdre leur fils
aîné, de le voir se lancer dans un monde étranger et hostile d'où ils
craignaient qu'il ne revint jamais.
Une troupe de vingt-sept compagnons suivit Adamson vers le nord à la
recherche des peuplades de son imagination d'enfance. Au bout d'un peu
plus de trois ans, le groupe d'Adamson trouva réellement l'objet de son
aventure et parmi ces peuplades, Adamson découvrit une merveilleuse et
belle jeune femme de vingt ans qui prétendait être la dernière descendante
de sang pur de l'état-major du Prince. Cette femme, nommée Ratta, dit que
ses ancêtres descendaient tous de deux membres de l'état-major déchu du
Prince. Elle était la dernière de sa race et n'avait ni frères ni soeurs
vivants. Elle avait à peu près décidé de ne pas se marier et de vivre sans
laisser de postérité, mais elle tomba amoureuse du majestueux Adamson.
Après avoir entendu l'histoire d'Éden et la manière dont les prédictions
de Van et d'Amadon s'étaient effectivement réalisées, puis en écoutant le
récit de la faute du jardin, elle n'eut plus qu'une seule idée -- épouser
ce fils et héritier d'Adam. L'idée gagna rapidement Adamson et, au bout de
trois mois et quelques jours, ils se marièrent.
Adamson et Ratta eurent une famille de soixante-sept enfants. Ils
donnèrent ainsi naissance à une grande lignée de dirigeants du monde, mais
firent quelque chose de plus. Rappelons que ces deux êtres étaient
réellement surhumains. Chaque fois qu'ils avaient quatre nouveaux enfants,
le quatrième était d'un ordre exceptionnel. Il se rendait souvent
invisible. Jamais dans l'histoire de la planète une telle chose ne s'était
produite. Ratta en fut profondément troublée -- et devint même
superstitieuse mais Adamson connaissait bien l'existence des médians
primaires et conclut qu'il se passait quelque chose de semblable sous ses
yeux. Quand vint au monde le deuxième descendant de cet ordre au
comportement étrange, il décida de lui faire épouser le premier, car l'un
était un garçon et l'autre une fille; ce fut l'origine de l'ordre
secondaire des médians. Presque deux mille d'entre eux furent amenés à
l'existence en moins d'un siècle avant que ce phénomène ne prit fin.
Adamson vécut 396 ans. Il retourna maintes fois visiter son père et sa
mère. Tous les sept ans, il partait avec Ratta vers le sud pour se rendre
dans le second jardin, et entre temps les médians le tenaient au courant
de ce qui concernait le bien-être de son peuple. Durant la vie d'Adamson,
ils rendirent grand service en bâtissant un centre mondial indépendant de
vérité et de droiture.
Durant toute leur longue vie, Adamson et Ratta eurent ainsi à leur
disposition ce corps d'assistants merveilleux qui travaillèrent avec eux à
propager la vérité supérieure et à répandre des normes élevées de vie
spirituelle, intellectuelle, et physique. Le résultat de cet effort pour
améliorer le monde ne fut jamais entièrement effacé par les régressions
ultérieures.
Les Adamsonites entretinrent une haute culture pendant près de sept
mille ans à partir de l'époque d'Adamson et de Ratta. Plus tard, ils se
mêlèrent aux Nodites et aux Andonites du voisinage et furent également
inclus parmi les «vaillants hommes de jadis ». Certains progrès de cet âge
subsistèrent et devinrent une partie latente du potentiel culturel qui
s'épanouit plus tard sous l'aspect de la civilisation européenne.
Leur centre de civilisation était situé dans la région est de
l'extrémité sud de la mer Carpienne, près du Kopet Dagh. A faible hauteur
sur les contreforts du Turkestan se trouvent les vestiges de ce qui fut
jadis le quartier général adamsonite de la race violette. Dans ces hautes
terres situées dans une ancienne et étroite ceinture fertile au pied des
contreforts de la chaîne du Kopet, quatre civilisations différentes,
entretenues par quatre groupes distincts de descendants d'Adamson, virent
le jour à des périodes diverses. Ce fut le second de ces groupes qui
émigra vers l'ouest en Grèce et dans les îles de la Méditerranée. Le reste
des descendants d'Adamson émigra vers le nord et l'ouest pour pénétrer en
Europe avec les races mixtes e la dernière vague des Andites sortant de
Mésopotamie. Ils comptèrent aussi parmi les envahisseurs andites-aryens de
l'Inde.
6. -- LES MÉDIANS SECONDAIRES
Alors que les médians primaires ont une origine presque supra-humaine,
ceux de l'ordre secondaire sont les descendants de la pure souche d'Adam
unie à une descendance humanisée d'ancêtres communs à ceux du corps
primaire.
Parmi les enfants d'Adamson, il y eut exactement seize de ces
procréateurs des médians secondaires. Ces enfants exceptionnels étaient
également divisés entre les deux sexes, et chaque couple était capable de
produire un médian secondaire tous les soixante-dix jours par une
technique conjuguée de liaison sexuelle et non sexuelle. Ce phénomène
n'avait jamais été possible sur terre avant cette époque et ne s'est
jamais reproduit depuis lors.
Ces seize enfants vécurent et moururent comme des mortels du royaume
(exception faite de leurs traits particuliers), mais leurs descendants,
stimulés par des ondes électriques, vivent indéfiniment sans être soumis
aux limitations de la chair mortelle.
Chacun des huit couples donna finalement naissance à 248 médians, et
c'est ainsi que fut constitué le corps secondaire originel de 1.984
membres. Il y a huit sous-groupes de médians secondaires; ceux du premier
groupe sont désignés par A -- B -- C le premier, le second, le troisième,
etc.; ceux du second groupe par D -- E -- F le premier, le second, le
troisième, etc.; et ainsi de suite pour les autres groupes.
Après la faute d'Adam, les médians primaires retournèrent au service
des syndics Melchizédeks; le groupe secondaire né plus tard resta attaché
au centre d'Adamson jusqu'à la mort de ce dernier. Trente-trois de ces
médians secondaires, les chefs de leur organisation à la mort d'Adamson,
essayèrent d'entraîner l'ordre tout entier au service des Melchizédeks une
liaison avec le corps primaire. N'ayant pas réussi à accomplir leur
projet, ils abandonnèrent leurs compagnons et passèrent en bloc au service
des syndics planétaires.
Après la mort d'Adamson, le reste des médians secondaires exerça une
étrange influence inorganisée et sans attaches sur Urantia. A partir de ce
moment-là, et jusqu'à l'époque de Machiventa Melchizédek, ils menèrent une
existence irrégulière et désordonnée. Ils furent partiellement repris sous
contrôle par ce Melchizédek, mais restèrent une abondante source d'ennuis
jusqu'aux jours de Christ Micaël. Durant son séjour sur terre, ils prirent
tous des décisions définitives sur leur destinée future, et la majorité
loyale s'enrôla alors sous la direction des médians primaires.
7. -- LES MÉDIANS REBELLES
La majorité des médians primaires s'adonna au péché à l'époque de a
rébellion de Lucifer. Quand on fit le compte des dégâts de la rébellion
planétaire, on découvrit parmi d'autres pertes que 40.119 médians
primaires sur les 50.000 originels s'étaient ralliés à la sécession de
Caligastia.
Le nombre initial de médians secondaires était de 1.984. Parmi eux, 873
ne se rangèrent pas sous la direction de Micaël et furent dûment internés
en connexion avec le jugement planétaire d'Urantia le jour de la
Pentecôte. Nul ne peut prévoir l'avenir de ces créatures déchues.
Les deux groupes de médians rebelles sont maintenant détenus en prison
en attendant le jugement final des affaires de la rébellion systémique,
mais ils accomplirent beaucoup d'actes étranges sur terre avant
l'inauguration de la dispensation planétaire actuelle.
Les médians déloyaux étaient capables de se révéler aux yeux des mortel
dans certaines circonstances, et c'était spécialement le cas pour les
associés de Belzébuth, chef des médians secondaires apostats. Il ne faut
pas confondre ces créatures exceptionnelles avec certains chérubins et
séraphins rebelles qui vécurent aussi sur terre jusqu'à l'époque de la
mort et de la résurrection du Christ. Certains écrivains de l'antiquité
désignaient les médians rebelles sous le nom de mauvais esprits, et les
séraphins apostats sous celui de mauvais anges.
Sur aucun monde, les mauvais esprits ne peuvent posséder un penseur
mortel après qu'un Fils d'effusion du Paradis y ait vécu. Par contre,
avant le séjour de Christ Micaël sur Urantia -- avant l'arrivée
universelle des Ajusteurs de Pensée et l'effusion de l'esprit du Maître
sur toute chair -- les médians rebelles étaient parfaitement capables
d'influencer les pensées de certains mortels inférieurs et de contrôler
quelque peu leurs actes. Ils y parvenaient d'une manière très analogue à
celle des médians loyaux quand ceux-ci aident les penseurs humains du
corps de réserve urantien de lot destinée à garder un contact efficace
avec Dieu pendant que leur Ajusteur se détache en fait de leur
personnalité pour une période de contact avec des intelligences
supra-humaines.
Il ne s'agit pas d'une simple figure de rhétorique lorsque vos
Ecritures disent: « Et ils lui amenèrent toutes sortes de malades, ceux
qui étaient possédés par des démons et ceux qui étaient lunatiques » (1).
Jésus savait et reconnaissait la différence entre la folie et la
possession démoniaque, bien que ces états fussent grandement confondus
dans la pensée de ses contemporains.
Même avant la Pentecôte, nul esprit rebelle ne pouvait dominer un
penseur humain normal, et depuis ce jour, même les faibles cerveaux des
mortels inférieurs échappent à cette possibilité. Depuis l'arrivée de
l'Esprit de vérité, quand on prétend chasser des démons, on confond une
croyance à la possession démoniaque avec l'hystérie, la folie, et la
débilité mentale. L'effusion de Micaël a définitivement libéré tous les
penseurs d'Urantia du risque d'une possession démoniaque, mais il ne
faudrait pas imaginer pour cela que ce risque n'existait pas dans les âges
antérieurs.
Tout le groupe des médians rebelles est actuellement en prison par
ordre des Très Hauts d'Édentia. Ils ne sévissent plus dans ce monde, à
l'affût de méfaits à commettre. Indépendamment de la présence des Ajusteur
de Pensée, l'effusion de l'Esprit de Vérité sur toute chair a rendu pour
toujours impossible aux esprits déloyaux, quelle que soit leur espèce ou
leur nature, d'envahir à nouveau même le plus débile des penseurs humains.
Depuis le jour de la Pentecôte, une chose telle que la possession
démoniaque ne peut plus jamais exister.
(1) Matthieu IV-24.
8. -- LES MÉDIANS UNIS
Au dernier jugement de ce monde, lorsque Micaël dégagea les survivants
endormis de l'époque, les médians furent laissés sur place pour aider au
travail spirituel et semi-spirituel sur la planète. Ils opèrent maintenant
comme un corps unique englobant les deux ordres et comptant 10.992
membres. Les Médians Unis d'Urantia sont actuellement
gouvernés alternativement par le doyen de chaque ordre. Ce régime a
prévalu depuis leur amalgamation en un seul groupe peu après la Pentecôte.
Les membres de l'ordre le plus ancien, ou primaire, sont généralement
connus sous des numéros. On leur donne souvent des noms tels que 1 -- 2 --
3 le premier, 4 -- 5 -- 6 le premier, et ainsi de suite. Sur Urantia, les
médians adamiques sont désignés alphabétiquement pour les distinguer de
l'appellation numérique des médians primaires.
Les êtres des deux ordres sont immatériels quant à la nourriture et à
l'absorption d'énergie, mais ils partagent beaucoup de traits humains; ils
peuvent prendre plaisir à votre humour et suivre votre culte. Quand ils
sont attachés à des mortels, ils entrent dans l'esprit du travail, du
repos, et du jeu humains, mais les médians ne dorment pas et ne possèdent
pas de pouvoirs de procréation. En un certain sens, ceux du groupe
secondaire sont différenciés selon les lignes masculine et féminine, et
l'on parle souvent d'eux comme de « lui », ou « d'elle ». Des couples de
cet ordre travaillent fréquemment ensemble.
Les médians ne sont ni des hommes ni des anges, mais par nature les
médians secondaires sont plus proches des hommes que des anges. Ils
appartiennent quelque peu a vos races, ce qui les rend très compréhensifs
et compatissants dans leurs contacts avec les êtres humains. Ils apportent
une aide inestimable aux séraphins dans leur travail en faveur des
diverses races de l'humanité, et les deux ordres de médians sont
indispensables aux séraphins qui servent de gardiens personnels aux
mortels.
Les Médians Unis d'Urantia sont organisés pour servir avec les
séraphins planétaires, selon leurs dons innés et leur habileté acquise,
dans les quatre groupes suivants:
1. Les messagers médians. Ils portent des noms; ils
forment un groupe peu nombreux et apportent une grande aide sur un monde
évolutionnaire pour assurer des communications personnelles rapides et
sûres.
2. Les sentinelles planétaires. Les médians sont
les gardiens, les sentinelles des mondes de l'espace. Ils remplissent les
importantes fonctions d'observateurs des nombreux phénomènes et types de
communications qui présentent de l'intérêt pour les êtres surnaturels du
royaume. Il patrouillent le domaine spirituel invisible de la planète.
3. Les personnalités de contact. Les médians sont
toujours employés dans l'établissement de contacts avec les êtres mortels
des mondes matériels, tels que le sujet par qui les présentes
communications furent transmises. Ils sont un facteur essentiel de ces
liaisons entre le niveau matériel et le niveau spirituel.
4. Les aides du progrès. Ce sont les médians les
plus spiritualisés. Ils sont répartis comme assistants auprès des divers
ordres de séraphins qui opèrent en groupes spéciaux sur la planète.
Les médians diffèrent considérablement dans leurs aptitudes à établir
des contacts avec les séraphins au-dessus d'eux et avec leurs cousins
humains au-dessous d'eux. Par exemple, il est extrêmement difficile aux
médians primaires d'établir un contact direct avec des agents matériels.
Ils sont beaucoup plus proches des êtres du type angélique, et sont donc
habituellement affectés à travailler et à collaborer avec les forces
spirituelles présentes sur la planète. Ils agissent comme compagnons et
guides des visiteurs célestes et des hôtes estudiantins, tandis que les
créatures secondaires sont presque exclusivement attachées au ministère
des êtres matériels du royaume
Les 1.111 médians secondaires loyaux sont engagés dans d'importantes
missions sur terre. Par comparaison avec leurs associés primaires ils sont
nettement matériels. Ils existent juste au delà du champ de vision humain
et possèdent une latitude d'adaptation suffisante pour établir à volonté
un contact physique avec ce que les hommes appellent « des objets
matériels ». Ces créatures uniques ont certains pouvoirs définis sur les
choses du temps et de l'espace, y compris les animaux du royaume.
Beaucoup de phénomènes physiques attribués aux anges ont été accomplis
par les médians secondaires. Lorsque les premiers apôtres de l'évangile de
Jésus furent jetés en prison par les ignorants chefs religieux de
l'époque, un véritable « ange du Seigneur ouvrit de nuit les portes de la
prison et les conduisit dehors » (1). Par contre, dans le cas de la
délivrance de Pierre après l'exécution de Jacques sur l'ordre d'Hérode, ce
fut un médian secondaire qui accomplit le travail attribué à un ange (2).
Aujourd'hui, leur principal travail est celui d'associés invisibles
assurant des liaisons personnelles entre les hommes et les femmes qui
constituent le corps de réserve planétaire de la destinée. Ce fut l'oeuvre
de ce corps secondaire, habilement aidé par quelques membres du corps
primaire, qui incita finalement les superviseurs planétaires célestes à
prendre l'initiative de certaines requêtes; celles-ci aboutirent à
l'octroi des autorisations rendant possible la série de révélations dont
le présent fascicule fait partie. Il y a lieu de préciser clairement que
les créatures médianes ne sont pas impliquées dans les spectacles
lamentables qui sont donnés sous le qualificatif général de « spiritisme
». Tous les médians résidant actuellement sur Urantia ont un statut
honorable, et aucun n'a de connexion avec les phénomènes dits de «
médiumnité ». En général, ils ne permettent pas aux humains d'être témoins
de leurs activités physiques parfois nécessaires, ni de leurs autres
contacts avec le monde matériel, tels que les sens humains les perçoivent.
(1) Actes V-19. |
(2) Actes XII-2 à 17. |
9. -- LES CITOYENS PERMANENTS D'URANTIA
Les médians peuvent être considérés comme le premier groupe d'habitants
permanents rencontré sur des diverses sortes de mondes dans les univers;
ils contrastent avec les ascendeurs évolutionnaires tels que les créatures
humaines et les légions d'anges. On rencontre des citoyens permanents à
divers points de l'ascension du Paradis.
Contrairement aux ordres variés d'êtres célestes affectés au service
d'une planète, les créatures médianes font partie de la vie d'un monde
habité. Les séraphins viennent et s'en vont, mais les médians restent et
resteront, et le fait d'être nés sur la planète ne les empêche pas d'y
servir de ministres. Ils assurent l'unique régime continu qui harmonise et
relie les administrations changeantes des armées séraphiques.
En tant que citoyens réels d'Urantia, les médians portent un intérêt de
parents à la destinée de cette sphère. Ils forment une association
résolue, travaillant avec persistance au progrès de leur planète natale.
Leur détermination ressort de la devise de leur ordre: « Ce que les
Médians Unis entreprennent, les Médians Unis l'accomplissent ».
Bien que leur aptitude à traverser les circuits énergétiques rende
possible à n'importe quel médian de quitter la planète, ils se sont
engagés individuellement à ne pas partir avant le jour où les autorités
l'univers les libéreront. Les médians sont fixés sur une planète jusqu'aux
âges de lumière et de vie. A l'exception de 1 -- 2 -- 3 le premier, nul
médian loyal n'est jamais parti d'Urantia.
1 -- 2 -- 3 le premier, doyen de l'ordre primaire, fut libéré de ses
devoirs planétaires immédiats peu après la Pentecôte. Ce noble médian
resta fermement aux côtés de Van et d'Amadon pendant les jours tragiques
de la rébellion planétaire, et son commandement intrépide contribua à
réduire les défections dans son ordre. Il sert à présent sur Jérusem comme
membre du conseil des vingt-quatre, et il a déjà rempli une fois depuis la
Pentecôte la fonction de gouverneur-général d'Urantia.
Les médians sont attachés à la planète; toutefois, de même que les
mortels parlent aux voyageurs venus de loin et se renseignent ainsi sur
les lieux lointains de la planète, de même les médians s'entretiennent
avec des voyageurs célestes pour s'instruire de ce qui se passe dans les
endroits éloignés de l'univers. Ils deviennent ainsi familiers avec leur
système et leur univers local, et même avec Orvonton et ses créations
soeurs, et ils se préparent de la sorte à la citoyenneté sur les niveaux
supérieurs d'existence des créatures.
Les médians naissent pleinement adultes -- sans passer par une période
de croissance ni de développement à partir de l'immaturité -- mais ils ne
cessent jamais de croître en sagesse et en expérience. A l'instar des
mortels, ils sont des créatures évolutionnaires et possèdent une culture
qui est un accomplissement évolutionnaire valable. Il y a beaucoup de
grands penseurs et de puissants esprits parmi les médians d'Urantia.
Sous un aspect plus large, la civilisation d'Urantia est la production
conjointe des mortels et des médians de cette planète, et ceci reste vrai
malgré la différence actuelle entre leurs deux niveaux de culture,
différence qui ne sera pas comblée avant les âges de lumière et de vie.
La culture des médians est le produit d'un groupe de citoyens
planétaires immortels; elle est donc relativement immunisée contre les
vicissitudes temporelles qui assaillent la civilisation humaine. Les
générations d'homme oublient, mais le corps des médians se souvient, et
cette mémoire est le trésor des traditions sur votre monde habité. C'est
pourquoi la culture d'une planète reste toujours présente sur cette
planète; dans des circonstances appropriées, ces précieux souvenirs
d'événements passés sont mis à la disposition des hommes. C'est ainsi que
l'histoire de la vie et des enseignements de Jésus a été communiquée par
les médians à leurs cousins incarnés (1).
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(1) Il est fait allusion ici à la
Quatrième Partie de la présente Cosmogonie, qui fut entièrement rédigée
par une Commission de Médians.
Notez que l'utilisation du mot "Cosmogonie" est
due au libre-arbitre de Jacques Weiss. Le dictionnaire Robert dit
concernant ce mot : "Théorie
(scientifique ou mythique) expliquant la formation de l'univers,
ou de certains objets célestes". J'ai déjà observé sur des
forums Internet que des lecteurs avaient critiqué négativement le
choix de M. Weiss sur ce sujet. |
Les médians sont les habiles ministres qui comblent le fossé, apparu
après la mort d'Adam et d'Ève, entre les affaires matérielles et les
affaires spirituelles d Urantia. Ils sont également vos frères aînés, vos
compagnons dans la longue lutte pour atteindre sur Urantia un statut ancré
de lumière et de vie. Les Médians Unis forment un corps à l'épreuve de la
rébellion; ils joueront fidèlement leur rôle dans l'évolution planétaire
jusqu'à ce que ce monde atteigne le but des âges, jusqu'au jour lointain
où, en fait, la paix régnera sur terre et où, en vérité, il aura de la
bienveillance dans le coeur les hommes.
À cause du précieux travail accompli par ces médians, nous avons conclu
qu'ils forment une partie vraiment essentielle de l'économie spirituelle
des royaumes. Sur les mondes où la rébellion n'a pas gâché les affaires
planétaires, ils rendent encore plus de services aux séraphins.
Toute l'organisation des esprits supérieurs, des légions d'anges, et
des compagnons médians se consacre avec enthousiasme à réaliser le plan du
Paradis pour l'ascension progressive et l'aboutissement à la perfection
des mortels évolutionnaires. C'est l'un des travaux célestes de l'univers
-- le magnifique plan de survie consistant à faire descendre Dieu jusqu'à
l'homme, et ensuite, par une sorte 'd'association sublime, de ramener
l'homme à Dieu dans une éternité de service et une divinité
d'accomplissement -- pour les mortels comme pour les médians.
[Présenté par un Archange de Nébadon.]
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