L'EXPANSION ANDITE EN OCCIDENT
BIEN que les hommes bleus d'Europe n'aient pas atteint par eux-mêmes
une grande civilisation culturelle, ils fournirent une base biologique
comportant des lignées imprégnées de sang adamique.
Quand ces dernières se mêlèrent aux envahisseurs andites ultérieurs,
elles produisirent l'une des plus puissantes races capables d'atteindre
une civilisation dynamique qui soit jamais apparue sur Urantia depuis
l'époque de la race violette et des Andites qui lui succédèrent.
Les peuples blancs modernes incorporent les lignées survivantes des
souches adamiques qui se mêlèrent aux races Sangik comprenant quelques
éléments rouges et jaunes, mais plus spécialement des hommes bleus. Toutes
les races blanches contiennent un pourcentage considérable des souches
andonites originelles, et encore plus des lignées primitives de Nodites.
1. -- LES ADAMITES PÉNÈTRENT EN EUROPE
Avant que les derniers Andites eussent été chassés de la vallée de
l'Euphrate, nombre de leurs frères avaient pénétré en Europe comme
aventuriers, éducateurs, commerçants, ou guerriers. Durant les premiers
temps de la race violette, le bassin de la Méditerranée était protégé par
l'isthme de Gibraltar et le pont terrestre de Sicile. Tout à ses débuts,
une partie du commerce maritime fut établie sur ces lacs intérieurs où les
hommes bleus du nord et les Sahariens du sud rencontraient les Nodites et
les Adamites de l'est.
Dans la cuvette orientale de la Méditerranée, les Nodites avaient
installé un de leurs plus vastes centres de culture, et de là ils avaient
pénétré quelque peu en Europe méridionale, mais plus spécialement en
Afrique du Nord. Les Syriens nodites-andonites brachycéphales
introduisirent de très bonne heure la poterie et l'agriculture dans leurs
colonies du delta du Nil, qui s'exhaussait lentement. Ils y importèrent
aussi des moutons, des chèvres, du bétail, et d'autres animaux
domestiques, ainsi que des méthodes très améliorées pour le travail des
métaux, car la Syrie était alors le centre de cette industrie.
Pendant plus de trente mille ans, l'Égypte reçut un courant constant de
Mésopotamiens apportant leur art et leur culture pour enrichir ceux de la
vallée du Nil. Mais l'entrée d'un grand nombre de Sahariens détériora
considérablement la civilisation le long du Nil, de sorte que l'Égypte
atteignit son plus bas niveau culturel il y a environ quinze mille ans.
Aux époques primitives, la migration des Adamites vers l'ouest ne
rencontra guère d'obstacles. Le Sahara était un pâturage ouvert parsemé
d'éleveurs et d'agriculteurs. Ses habitants ne se lancèrent jamais dans
l'industrie; ils n'étaient pas non plus des bâtisseurs de villes. Les
Sahariens étaient un groupe indigo-noir comportant de larges apports des
races verte et orangée alors éteintes. Ils reçurent un contingent très
limité d'hérédité violette avant que le soulèvement de la croûte terrestre
et le changement d'orientation des vents humides eussent dispersé les
restes de cette civilisation prospère et pacifique.
Le sang d'Adam avait été dilué dans la plupart des races humaines, mais
certaines en avaient reçu plus que d'autres. Les races mêlées de l'Inde et
les peuplades noirâtres d'Afrique ne présentaient pas d'attrait pour les
Adamites. Ils se seraient volontiers mêlés aux hommes rouges si ces
derniers n'avaient pas été aussi éloignés en Amérique, et ils étaient
amicalement disposés envers les hommes jaunes, mais ceux-ci étaient
également difficiles d'accès dans leur lointaine Asie. C'est pourquoi,
quand les Adamites étaient poussés par l'aventure ou l'altruisme, ou
chassés de la vallée de l'Euphrate, ils choisissaient tout naturellement
l'union avec les races bleues d'Europe.
Les hommes bleus, alors dominants en Europe, n'avaient pas de pratiques
religieuses rebutantes pour les premiers émigrants adamites, et il avait
une grande attirance sexuelle entre la race violette et la race bleue. Les
meilleurs parmi les hommes bleus considéraient comme un grand honneur la
permission de se marier avec des Adamites. Chaque homme bleu entretenait
l'ambition de devenir assez habile et assez artiste pour gagner
l'affection d'une femme adamite, et la plus haute aspiration d'une femme
bleue supérieure était de recevoir les hommages d'un Adamite.
Lentement, ces fils migrateurs d'Éden s'unirent avec les types
supérieurs de la race bleue et vivifièrent leurs pratiques culturelles,
tout en exterminant impitoyablement les lignées résiduelles des souches du
Néanderthal. Cette technique de croisement de races, conjuguée avec
l'élimination des lignées inférieures, produisit au moins une douzaine de
groupes virils et progressifs d'hommes bleus supérieurs, dont vous avez
désigné l'un d'eux par le nom de Cro-Magnon.
Pour ces raisons et pour d'autres, dont la moindre n'était pas des
routes de migration plus favorables, les premières vagues de culture
mésopotamienne se dirigèrent presque exclusivement vers l'Europe. Ce sont
ces circonstances qui déterminèrent les antécédents de la civilisation,
européenne moderne.
2. -- CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET GÉOLOGIQUES
L'expansion initiale de la race violette en Europe fut arrêtée par
certains changements climatiques et géologiques plutôt soudains. Avec le
recul des champs de glace septentrionaux, les vents apportant des pluies
tournèrent de l'ouest au nord et transformèrent graduellement les vastes
savanes du Sahara en un désert stérile. Cette sécheresse dispersa les
habitants du grand plateau saharien; ceux-ci étaient de petite taille,
bruns aux yeux noirs, mais dolichocéphales.
Les éléments plus purement indigo allèrent vers le sud dans les forêts
d'Afrique centrale où ils sont toujours restés depuis lors. Les groupes
les plus mêlés s'éparpillèrent vers l'ouest, émigrèrent en Espagne, et de
là dans les parties adjacentes de l'Europe; ils formèrent le noyau des
races méditerranéennes ultérieures de bruns dolichocéphales. La division
la moins progressive de l'est du plateau saharien émigra en Arabie et de
là, à travers la Mésopotamie du nord et l'Inde, jusqu'à la lointaine île
de Ceylan. Le groupe central se dirigea vers le nord-est et s'installa
dans la vallée du Nil et en Palestine.
C'est ce substratum Sangik secondaire qui suggère un certain degré de
parenté entre les peuples modernes égaillés depuis le Deccan, la
Mésopotamie, et l'Iran jusqu'au long des rivages nord et sud de la
Méditerranée.
À peu près à l'époque de ces changements de climat en Afrique,
l'Angleterre se sépara du continent et le Danemark surgit de la mer,
tandis que l'isthme de Gibraltar protégeant le bassin occidental de la
Méditerranée s'effondrait par suite d'un tremblement de terre, ce qui
éleva rapidement le niveau de ce lac intérieur à celui de l'Océan
Atlantique. Peu après, le pont terrestre de Sicile s'effondra, ce qui fit
de la Méditerranée une seule mer reliée à l'Océan Atlantique. Ce
cataclysme de la nature engloutit des centaines de colonies et causa la
plus grande perte de vies humaines par inondation que l'histoire du monde
ait jamais connue.
Cet affaissement du bassin méditerranéen restreignit immédiatement les
déplacement des Adamites vers l'occident, tandis que le grand afflux de
Sahariens les conduisait à rechercher au nord et à l'est d'Éden des
débouchés pour leur surpopulation. À mesure que les descendants d'Adam
quittèrent les vallées du Tigre et de l'Euphrate en voyageant vers le
nord, ils rencontrèrent des barrières montagneuses et la Mer Caspienne,
qui était alors plus étendue qu'aujourd'hui. Pendant de nombreuses
générations, les Adamites s'adonnèrent à la chasse, à l'élevage, et à la
culture autour de leurs colonies éparpillées dans tout le Turkestan. Ce
peuple magnifique étendit lentement son territoire en Europe, mais
maintenant les Adamites pénétraient en Europe par l'est et y trouvaient la
culture des hommes bleus en retard de milliers d'années sur celle de
l'Asie, car cette région n'avait presque pas eu de contacts avec la
Mésopotamie.
3. -- L'HOMME BLEU DE CRO-MAGNON
Les anciens centres de culture des hommes bleus étaient situés le long
de tous les fleuves d'Europe, mais la Somme est le seul à couler encore
dans le lit quelle suivait à l'époque pré-glaciaire.
Nous parlons des hommes bleus comme occupant le continent européen,
mais il y avait des dizaines de types raciaux. Il y a trente cinq mille
ans, les races bleues d'Europe étaient déjà un peuple très mêlé contenant
des hérédités de sang rouge et jaune, tandis que, dans les régions
côtières de l'Atlantique et celles de la Russie actuelle, il avait absorbé
une quantité considérable de sang andonite, et que vers le sud il était en
contact avec les peuples sahariens. Il serait stérile de vouloir énumérer
ces nombreux groupes raciaux.
La civilisation européenne de cette première période postérieure à Adam
fut un mélange unique de la force et de l'art des hommes bleus avec
l'imagination créative des Adamites. Les hommes bleus formaient une race
de grande vigueur, mais ils dégradèrent considérablement le statut
culturel et spirituel des Adamites. Il était très difficile à ces derniers
de marquer l'empreinte de leur religion sur les Cro-Magnoïdes, parce que
trop d'hommes de Cro-Magnon avaient tendance à tricher et à débaucher les
jeunes filles. Pendant dix mille ans, la religion en Europe resta à un
niveau très bas en comparaison de ses développements aux Indes et en
Égypte.
Les hommes bleus étaient parfaitement honnêtes dans toutes leurs
affaires et exempts des vices sexuels des Adamites mêlés. Ils respectaient
la virginité et ne pratiquaient la polygamie que si la guerre avait amené
une pénurie d'hommes.
Les peuplades du Cro-Magnon étaient une race courageuse et prévoyante.
Elles entretenaient pour les enfants un système d'éducation efficace
auquel les deux parents participaient. Les services des enfants les plus
âgé étaient pleinement utilisés. On apprenait soigneusement à chaque
enfant à garder les cavernes, à pratiquer les arts, et à tailler les
silex. Dès leur jeunesse, les femmes avaient une bonne expérience des arts
ménagers et d'une agriculture rudimentaire, tandis que les hommes étaient
d'habiles chasseurs et de courageux guerriers.
Les hommes bleus étaient des chasseurs, des pêcheurs, des collecteurs
de nourriture, et d'habiles constructeurs de bateaux. Ils fabriquaient des
haches de pierre, coupaient des arbres, et bâtissaient des cabanes de
rondins partiellement enterrées et munies de toits en cuir. Certaines
peuplades construisent encore des huttes semblables en Sibérie. Les
Cro-Magnons du sud vivaient généralement dans des cavernes et des grottes.
Durant les hivers rigoureux, il n'était pas rare que leurs sentinelles
meurent de froid en assurant la garde de nuit à l'entrée des cavernes. Ils
étaient courageux mais par-dessus tout ils étaient des artistes; le
mélange de sang adamite activa brusquement leur imagination créative.
L'apogée de l'art des hommes bleus se situe il y a environ quinze mille
ans, avant l'époque où les races à épiderme plus foncé montèrent d'Afrique
vers le nord à travers l'Espagne.
Il y a environ quinze mille ans, les forêts alpines envahirent des
étendues considérables. Les chasseurs européens furent repoussés vers les
vallées des fleuves et les bords de la mer par les mêmes contraintes
climatiques qui avaient transformé les fertiles terrains de chasse en
déserts secs et stériles. En même temps que les vents de pluie tournaient
au nord, les vastes prairies européennes ouvertes se couvrirent de forêts.
Ces grandes et relativement soudaines modifications de climat poussèrent
les races d'Europe, qui pratiquaient la chasse sur des espaces libres, à
se transformer en éleveurs, et dans une certaine mesure en pêcheurs et en
travailleurs de la terre.
Tout en provoquant des progrès culturels, ces changements produisirent
certaines régressions biologiques. Pendant l'ère précédente de chasse, les
membres des tribus supérieures s'étaient mariés avec les prisonniers de
guerre du type le plus évolué et avaient invariablement détruit ceux
qu'ils estimaient inférieurs. Quand ils commencèrent à installer des
colonies et à se lancer dans l'agriculture et le commerce, ils se mirent à
épargner de nombreux captifs médiocres et à les conserver comme esclaves.
Ce fut la progéniture de ces esclaves qui plus tard dégrada si
considérablement l'ensemble du type Cro-Magnon. La culture continua à
rétrograder jusqu'au moment où elle reçut une nouvelle impulsion de
l'Orient, quand l'invasion finale et massive des Mésopotamiens balaya
l'Europe en absorbant rapidement la culture et le type Cro-Magnon et en
inaugurant la civilisation des races blanches.
4. LES INVASIONS DE L'EUROPE PAR LES ANDITES
Un courant régulier d'Andites afflua en Europe, mais il y eut sept
invasions majeures, les derniers envahisseurs arrivant à cheval en trois
grandes vagues. Certains entrèrent en Europe par les îles de la Mer Égée
et en remontant la vallée du Danube, mais les premières et pures lignées
émigrèrent en Europe du nord-ouest par la route du nord traversant les
pâturages de la Volga et du Don.
Entre la troisième et la quatrième invasion, une horde d'Andonites
pénétra en Europe par le nord, après être venue de Sibérie par les fleuves
russes et la Baltique. Elle fut immédiatement assimilée par les tribus
andites du nord.
Les expansions initiales de la race violette plus pure furent beaucoup
plus pacifiques que celles de ses descendants andites ultérieurs qui
étaient semi-militaires et aimaient les conquêtes. Les Adamites étaient
pacifiques et les Nodites belliqueux. L'union de ces souches, telles
qu'elles se mêlèrent plus tard avec les races Sangik, produisit les
Andites, peuple capable et agressif qui faisait de réelles conquêtes
militaires.
Toutefois, le cheval fut le facteur évolutionnaire qui détermina la
domination des Andites en Occident. Le cheval donna aux Andites qui se
dispersaient l'avantage auparavant inexistant de la mobilité, ce qui
permit aux derniers groupes de cavaliers andites de progresser rapidement
autour de la Mer Caspienne pour envahir l'Europe entière. Toutes les
vagues antérieures d'Andites s'étaient déplacées si lentement qu'elles
avaient tendance à se désagréger dès qu'elles s'étaient un peu éloignées
de la Mésopotamie. Mais les vagues ultérieures avancèrent si rapidement
qu'elles atteignirent l'Europe en groupes cohérents, conservant dans une
certaine mesure leur culture supérieure.
Depuis dix mille ans, l'ensemble du monde habité, en dehors de la Chine
et de la région de l'Euphrate, n'avait fait que des progrès culturels très
limités lorsque les rudes cavaliers andites firent leur apparition au
sixième et au septième millénaire avant le Christ. Tandis qu'ils se
déplaçaient vers l'ouest à travers les plaines de Russie, absorbant les
meilleurs éléments des hommes bleus et exterminant les moins bons, ils ne
formèrent plus qu'un seul peuple mêlé. Ils furent les ancêtres des races
dites Nordiques, les souches des populations scandinaves, germaniques, et
anglo-saxonnes.
Les lignées supérieures bleues ne tardèrent pas à être entièrement
absorbées par les Andites dans toute l'Europe du nord. C'est seulement en
Laponie (et dans une certaine mesure en Bretagne) que les anciens
Andonites conservèrent un semblant d'identité raciale.
5. -- LA CONQUÊTE DE L'EUROPE DU NORD PAR LES ANDITES
Les tribus de l'Europe du nord se trouvaient continuellement renforcées
et relevées par le courant régulier de Mésopotamiens qui émigraient à
travers le Turkestan et le sud de la Russie. Quand les dernières vagues de
cavalerie andite balayèrent l'Europe, il y avait déjà dans cette région
plus d'hommes ayant du sang andite que dans tout le reste du monde.
Pendant trois mille ans, le quartier général militaire des Andites du
nord resta au Danemark. De ce point central partirent les vagues
successives de conquête, dont les éléments perdirent progressivement leur
caractère andite et devinrent de plus en plus blancs au cours des siècles
à mesure que s'opérait le mélange final des conquérants mésopotamiens avec
les peuples conquis.
Alors que les hommes bleus avaient été absorbés dans le nord et avaient
fini par succomber devant les raids des cavaliers blancs pénétrant dans le
sud, les tribus envahissantes de la race blanche mêlée rencontrèrent une
résistance opiniâtre et prolongée de la part des Cro-Magnons; mais
l'intelligence supérieure de la race blanche et ses réserves biologiques
en constant accroissement lui permirent d'anéantir complètement la race
plus ancienne.
Les combats décisifs entre les hommes blancs et les hommes bleus se
déroulèrent dans la vallée de la Somme. C'est là que la fleur de la race
bleue s'opposa avec acharnement aux Andites avançant vers le sud. Pendant
plus de 500 ans, les Cro-Magnoïdes défendirent leurs territoires avec
succès avant de succomber devant la stratégie militaire supérieure des
envahisseurs blancs. Thor, le commandant victorieux des armées du nord
dans la bataille finale de la Somme, devint le héros des tribus nordiques
blanches et fut plus tard révéré comme un dieu par certaines d'entre
elles.
Les forteresses des hommes bleus qui résistèrent le plus longtemps se
trouvaient dans le sud de la France, mais la dernière grande résistance
militaire fut vaincue le long de la Somme. La conquête ultérieure
progressa par pénétration commerciale, par poussée de la population le
long des fleuves, et par une suite de mariages avec les éléments bleus
supérieurs accompagnée d'une extermination impitoyable des inférieurs.
Quand le conseil tribal andite des anciens avait jugé qu'un captif
était inapte, on le remettait aux prêtres chamans au cours d'une cérémonie
compliquée, et ceux-ci l'accompagnaient au fleuve où ils lui
administraient, selon les rites, l'initiatiation vers les « heureux
territoires de chasse » -- la noyade. De cette manière, les envahisseurs
blancs de l'Europe exterminèrent tous les peuples qu'il rencontrèrent et
qui ne furent pas rapidement absorbés dans leurs propres rangs; c'est
ainsi que les hommes bleus virent leur fin -- et ce fut rapidement fait.
Les hommes bleus Cro-Magnoïdes constituèrent le fondement biologique
des races européennes modernes, mais ils ne survécurent que dans la mesure
où ils furent absorbés par les virils conquérants ultérieurs de leur pays
natal. Les lignées bleues apportèrent beaucoup de robustesse et de vigueur
physique aux races blanches d'Europe, mais l'humeur et l'imagination des
peuples européens mêlés provenaient des Andites. L'union entre Andites et
hommes bleus, dont les races blanches nordiques furent la conséquence,
provoqua une chute immédiate de la civilisation andite, un retard de
nature transitoire. Finalement la supériorité latente de ces barbares
nordiques se manifesta et culmina dans la civilisation européenne
d'aujourd'hui.
Vers l'an 5.000 avant J.C., les races blanches en évolution dominaient
dans toute l'Europe septentrionale, y compris le nord de la France, le
nord de l'Allemagne, et les Îles Britanniques. L'Europe Centrale fut
contrôlée un certain temps par les hommes bleus et les Andonites à tête
ronde. Ces derniers habitaient surtout la vallée du Danube et ne furent
jamais entièrement déplacés par les Andites.
6. -- LES ANDITES LE LONG DU NIL
Depuis l'époque des migrations andites finales, la culture déclina dans
la vallée de l'Euphrate, et le centre immédiat de la civilisation passa
dans la vallée du Nil. L'Égypte succéda à la Mésopotamie comme quartier
général du groupe le plus évolué d'Urantia.
La vallée du Nil commença à subir des inondations peu avant les vallées
de Mésopotamie, mais en souffrit beaucoup moins. Le recul initial de la
population par l'afflux constant d'immigrants andites, de sorte que la
culture de l'Égypte, bien que provenant en réalité de la vallée de
l'Euphrate, semblait plus avancée. En l'an 5.000 avant J.C., durant la
période des inondations en Mésopotamie, il y avait en Égypte sept groupes
distincts d'êtres humains, et tous sauf un venaient de Mésopotamie.
Quand le dernier exode de la vallée de l'Euphrate se produisit,
l'Égypte eut la bonne fortune de recevoir un grand nombre des artistes et
des artisans les plus habiles. Ces artisans andites ne se trouvèrent
nullement dépaysés, en ce sens qu'ils étaient entièrement habitués à la
vie fluviale, aux inondations, aux irrigations, et aux saisons sèches. Ils
appréciaient la position abritée de la vallée du Nil, où ils étaient bien
moins sujets à des attaques et à des raids hostiles que sur les rives de
l'Euphrate. Ils accrurent grandement l'habileté des Égyptiens à travailler
les métaux. Ils traitèrent là des minerais de fer provenant des régions de
la Mer Noire au lieu des minerais du Mont Sinaï.
Les Égyptiens réunirent de très bonne heure leurs divinités locales en
un minutieux système national de dieux. Ils développèrent une vaste
théologie et eurent une prêtrise adéquate lourde à supporter. Plusieurs
chefs différents cherchèrent à faire revivre les restes des premiers
enseignements religieux des Séthites, mais ces efforts furent de courte
durée. Les Andites construisirent les premiers édifices de pierre en
Égypte. La première et la plus belle des pyramides de pierre fut élevée
par Imhotep, un génie architectural andite, pendant qu'il servait comme
premier ministre. Les bâtiments antérieurs avaient été construits en
briques. Il est vrai que nombre d'édifices de pierre avait déjà été bâtis
dans différentes parties du monde, mais celui-ci fut le premier en Égypte.
L'art de la construction déclina constamment à partir de l'époque de ce
grand architecte.
Cette brillante période de culture fut brusquement interrompue par des
guerres internes le long du Nil, et le pays fut bientôt envahi, comme
l'avait été la Mésopotamie, par les tribus inférieures venues de l'Arabie
inhospitalière et par les Noirs du sud. Il en résulta un déclin continu du
progrès social pendant plus de cinq cents ans.
7. -- LES ANDITES DES ÎLES DE LA MÉDITERRANÉE
Durant le déclin de la culture en Mésopotamie, une civilisation
supérieure persista pendant un certain temps sur les îles de la
Méditerranée orientale.
Vers l'an 12.000 avant J.C., une brillante tribu d'Andites émigra en
Crète. Ce fut la seule île colonisée de si bonne heure par un groupe
supérieur, et il s'écoula près de deux mille ans avant que ces marins se
répandissent dans les îles voisines. Ce groupe était composé d'Andites de
petite taille et à tête étroite qui s'étaient mariés avec des Nodites
septentrionaux de la branche vanite. Ils mesuraient tous moins de six
pieds de haut et avaient été littéralement chassés du continent par leurs
compagnons plus grands mais inférieurs. Ces immigrants en Crète étaient
fort habiles dans les arts du tissage, des métaux, de la poterie, de la
plomberie, et de l'emploi de la pierre comme matériau de construction. Ils
utilisaient l'écriture et vivaient de l'élevage et de l'agriculture.
Près de deux mille ans après la colonisation de la Crète, un groupe de
descendants d'Adamson de haute stature parvint en Grèce par les îles
septentrionales en venant à peu près directement de son foyer des hautes
terres du nord de la Mésopotamie. Ces ancêtres des Grecs furent conduits
vers l'occident par Sato, un descendant direct d'Adamson et de Ratta.
Le groupe qui s'établit finalement en Grèce se composait de 375
personnes provenant des peuplades choisies et supérieures faisant partie
de la fin de la seconde civilisation des Adamsonites. Ces lointains
descendants d'Adamson comprenaient les lignées alors les plus précieuses
des races blanches émergentes. Leur intelligence était d'un ordre élevé,
et du point de vue physique, ils étaient les plus beaux spécimens d'hommes
depuis l'époque du premier Éden.
Bientôt la Grèce et les îles de la Mer Égée succédèrent à la
Mésopotamie et à l'Égypte en tant que centre occidental du commerce, de
l'art, et de la culture. Mais comme précédemment en Égypte, tout l'art et
toute la science du monde égéen provenaient de Mésopotamie, à l'exception
de la culture des Adamsonites précurseurs des Grecs. Tout l'art et le
génie de ces peuples ultérieurs sont un legs direct de la postérité d'Adamson,
le premier fils d'Adam et d'Ève, et de son extraordinaire seconde femme
Ratta, une fille descendant en ligne ininterrompue du pur état-major
nodite du prince Caligastia. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les
Grecs aient eu des traditions mythologiques provenant directement de dieux
et d'êtres surhumains.
La région égéenne passa par cinq stades différents de culture, chacun
moins spiritualiste que le précédent. Bientôt la dernière époque de gloire
artistique s'effondra sous le poids des médiocres descendants, rapidement
multipliés, des esclaves danubiens importés par les générations ultérieurs
de Grecs.
Ce fut en Crète, durant cet âge que chez les descendants de Caïn le
culte de la mère atteignit sa plus grande vogue. Ce culte glorifiait
Ève dans l'adoration de la « grande mère ». Il y avait partout des
portraits d'Ève. Des milliers d'autels publics furent érigés en Crète et
en Asie-Mineure. Ce culte de la mère persista jusqu'à l'époque du Christ,
et fut plus tard incorporé dans la religion chrétienne sous le prétexte de
glorifier et d'adorer Marie, la mère terrestre de Jésus.
Vers l'an 6.500 avant J.C., un grand déclin s'était produit dans
l'héritage spirituel des Andites. Les descendants d'Adam étaient
extrêmement éparpillés et avaient été virtuellement absorbés par les races
humaines plus anciennes et plus nombreuses. Cette décadence de la
civilisation andite, ainsi que la disparition de leurs critères religieux,
laissa les races spirituellement appauvries de la terre dans un état
déplorable.
Vers l'an 5.000 avant J.C., les trois lignées les plus pures des
descendants d'Adam se trouvaient en Sumérie, en Europe du Nord, et en
Grèce. Toute la Mésopotamie s'abâtardissait lentement par le courant des
races mêlées et plus sombres qui s'infiltraient par l'Arabie. L'arrivée de
ces peuplades inférieures contribua à éparpiller davantage au loin les
restes biologiques et culturels des Andites. Partant de tout le croissant
fertile, les populations les plus aventureuses allèrent vers l'ouest et
affluèrent dans les îles. Ces émigrants cultivaient des céréales et des
légumes et amenèrent avec eux des animaux domestiques.
À la même époque, une puissante armée de Mésopotamiens progressistes
sortit de la vallée de l'Euphrate et s'installa dans l'île de Chypre;
cette civilisation fut balayée quelque deux mille ans plus tard par les
hordes barbares venues du nord.
Une autre grande colonie s'installa sur le rivage de la Méditerranée
près de l'emplacement ultérieur de Carthage. Partant d'Afrique du Nord, un
grand nombre d'Andites entrèrent en Espagne et se mêlèrent plus tard en
Suisse à leurs frères partis antérieurement des Îles Égéennes pour habiter
l'Italie.
Quand l'Égypte suivit la Mésopotamie dans son déclin culturel, bien des
familles parmi les plus capables et les plus évoluées s'enfuirent en
Crète, ce qui accrut grandement la civilisation crétoise déjà très
avancée. Lorsque l'arrivée de groupes inférieurs venant d'Égypte menaça
ultérieurement la civilisation de la Crète, les familles les plus
cultivées partirent vers l'ouest pour la Grèce.
Les Grecs n'étaient pas seulement de grands éducateurs et de grands
artistes, mais ils furent aussi les plus grands commerçants et
colonisateurs du monde. Avant de succomber sous le flot d'infériorité qui
finit par engloutir leur art et leur commerce, ils réussirent à implanter
en Occident tant d'avant-postes de culture qu'une grande partie des
progrès initiaux de la civilisation grecque persista chez les peuples
ultérieurs de l'Europe du sud, et qu'un grand nombre de descendants mixtes
de ces Adamsonites furent incorporés dans les tribus des terres
continentales adjacentes.
8. -- LES ANDONITES DANUBIENS
Les Andites de la vallée de l'Euphrate émigrèrent vers le nord en
Europe pour se mêler aux hommes bleus, et vers l'ouest dans les régions
méditerranéennes pour se mélanger aux restes, eux-mêmes mixtes, des
Sahariens et des hommes bleus du sud. Ces deux branches de la race blanche
furent et sont encore séparées par les montagnards brachycéphales
survivants des tribus andonites primitives qui avaient longtemps habité
ces régions centrales.
Ces descendants d'Andon était dispersés dans la plupart des régions
montagneuses de l'Europe du centre et du sud-est. Ils furent souvent
renforcés par des arrivants d'Asie-Mineure, région qu'ils occupaient en
nombre considérable. Les anciens Hittites provenaient directement de la
souche andonite; leur épiderme pâle et leur tête large étaient typiques de
cette race. Cette lignée se perpétua chez les ancêtres d'Abraham et
contribua beaucoup à l'aspect caractéristique du visage de ses descendants
ultérieurs juifs; ceux-ci, tout en ayant une culture et une religion
dérivées les Andites, parlaient un langage très différent, nettement
andonite.
Les tribus qui habitaient des maisons bâties sur des pilotis ou des
jetées de bois sur les lacs d'Italie, de Suisse, et d'Europe méridionale
étaient les avant-postes en expansion des migrations africaines, égéennes,
et plus spécialement danubiennes. Les Danubiens étaient des Andonites,
fermiers et éleveurs entrés en Europe par la Péninsule Balkanique, et se
déplaçant lentement vers le nord par la route de la vallée du Danube. Ils
fabriquaient des poteries et cultivaient la terre, préférant vivre dans
les vallées. Ces tribus dégénérèrent rapidement à mesure qu'elles
s'éloignèrent du centre et de la source de leur culture. Les plus belles
poteries furent fabriquées par les premières colonies.
Les Danubiens pratiquèrent le culte de la mère à la suite du travail
des missionnaires de Crète. Ces tribus s'amalgamèrent plus tard avec des
groupes de marins andonites qui vinrent par bateau de la côte d'Asie
Mineure et étaient aussi des adorateurs de la mère. Une grande partie de
l'Europe centrale fut ainsi colonisée de blanches bonne heure par ces
types mixtes des races blanche brachycéphales qui pratiquaient le culte de
la mère et le rite religieux d'incinération des morts, car les zélateurs
du culte de la mère avaient coutume de brûler leurs morts dans des huttes
de pierre.
9. -- LES TROIS RACES BLANCHES
Les mélanges raciaux en Europe vers la fin des migrations andites
donnèrent lieu au groupement suivant des trois races blanches:
1. La race blanche du nord. Cette race dite
Nordique était essentiellement composée d'hommes bleus additionnés d'Andites,
mais contenait aussi une quantité considérable de sang andonite avec des
quantités moindres de sang rouge et jaune Sangik. La race blanche du nord
englobait ainsi les quatre souches humaines les plus désirables, mais son
hérédité majeure venait des hommes bleus. Le Nordique primitif typique
était dolichocéphale, grand, et blond; mais il y a longtemps que cette
race s'est entièrement mêlée avec toutes les branches des peuples blancs.
La culture primitive de l'Europe trouvée par les Nordiques envahisseurs
était celle des Danubiens en régression, mêlés aux hommes bleus. La
culture des Nordiques-Danois et celle des Danubiens-Andonites se
rencontrèrent et se mêlèrent sur le Rhin, comme en témoigne l'existence de
deux groupes raciaux en Allemagne contemporaine.
Les Nordiques continuèrent le commerce de l'ambre en partant de la côte
balte, établissant un grand courant d'affaires avec les brachycéphales de
la vallée du Danube par le col du Brenner. Le contact étendu avec les
Danubiens amena ces hommes du nord à pratiquer le culte de la mère;
pendant des millénaires, la crémation des morts fut à peu près universelle
en Scandinavie. Ceci explique pourquoi l'on ne peut trouver d'ossements de
Blancs de la race primitive, bien qu'ils aient été enterrés dans toute
l'Europe -- on ne trouve que leurs cendres dans des urnes de pierre ou
d'argile. Cela explique également la rareté des preuves de la culture
primitive des Blancs, bien que les types de Cro-Magnons plus anciens
soient bien conservés là où ils furent inhumés en sécurité dans des
cavernes et des grottes. Quoi qu'il en soit, on trouve en Europe a un
certain moment une culture primitive de Danubiens et d'hommes bleus en
dégénérescence, puis, sans transition, la culture immensément supérieure
des hommes blancs.
2. La race blanche centrale. Bien que ce groupe
contienne des lignées bleues, et andites, il est à prédominance d'Andonites.
Ces peuples sont brachycéphales, basanés, et trapus. Ils sont enfoncés
entre les races nordiques et méditerranéennes comme un coin dont la base
reposerait en Asie et la pointe pénétrerait l'est de la France.
Pendant près de vingt mille ans, les Andonites avaient été repoussés de
plus en plus loin dans le nord de l'Asie centrale par les Andites. Vers
l'an 3.000 avant J.C., l'aridité croissante de la Sibérie ramena les
Andonites vers le Turkestan. Cette poussée andonite vers le sud continua
pendant près de mille ans, se divisa autour de la Mer Caspienne et de la
Mer Noire, et pénétra en Europe à la fois par les Balkans et par
l'Ukraine. Cette invasion comprenait les groupes restants de descendants
d'Adamson. Durant la dernière moitié de la période d'invasion, elle amena
un nombre considérable d'Andites iraniens ainsi que beaucoup de
descendants des prêtres séthites.
Vers l'an 2.500 avant J.C., la poussée des Andonites vers l'occident
atteignit l'Europe. Cet envahissement de toute la Mésopotamie, de l'Asie-Mineure,
et du bassin du Danube par les barbares des collines du Turkestan
constitue le plus grave et le plus durable recul de la culture que l'on
eût enregistré jusque-là. Ces envahisseurs « andonisèrent » nettement le
caractère des races de l'Europe centrale, qui depuis lors sont toujours
restées caractéristiquement alpines.
3. La race blanche du sud. Cette race
méditerranéenne brune consistait en un mélange d'Andites et d'hommes
bleus, avec moins de lignées andonites que dans le nord. Ce groupe absorba
aussi par les Sahariens une quantité considérable de sang secondaire
sangik. Plus récemment, cette branche méridionale de la race blanche reçut
l'apport de forts éléments andites venant de la Méditerranée orientale.
Les régions côtières de la Méditerranée ne furent toutefois pas
abondamment peuplées d'Andites avant l'époque des grandes invasions de
nomades vers l'an 2.5000 avant J.C. Les transports et le commerce par voie
de terre furent interrompus pendant les siècles où les nomades envahirent
les districts de la Méditerranée orientale. Cette interférence avec les
transports terrestres amena la grande expansion des transports et du
commerce maritimes. Le négoce méditerranéen par voie de mer était en
pleine activité il y a environ quatre mille cinq cents ans. Ce
développement du trafic maritime amena l'expansion soudaine des
descendants des Andites dans tous les territoires côtiers du bassin
méditerranéen.
Ces mélanges raciaux posèrent les fondements de la race sud-européenne,
la plus mêlée de toutes. Depuis cette époque, la race a subi encore de
nouvelles incorporations, notamment par les peuples bleus-jaunes-andites
d'Arabie. En fait, la race blanche méditerranéenne est tellement mêlée
avec les peuples du voisinage quelle est virtuellement indiscernable en
tant que type séparé, mais en général ses membres son petits,
dolichocéphales, et bruns.
Dans le nord, les Andites éliminèrent les hommes bleus par des guerres
et des mariages, mais ceux-ci survécurent en plus grand nombre dans le
sud. Les Basques et les Berbères représentent la survivance de deux
branches de cette race, mais ces peuples eux-mêmes se sont tout à fait
mélangés avec les Sahariens.
Tel était le tableau du mélange de races offert par l'Europe centrale
environ 3.000 ans avant l'ère chrétienne. Malgré la défection adamique
partielle, des croisements avaient eu lieu entre les types d'hommes
supérieurs.
L'Âge de Bronze arrivait, empiétant sur l'Âge de la Pierre Taillée. En
Scandinavie, c'était déjà l'Âge de Bronze associé au culte de la mère. En
France méridionale et en Espagne, c'était l'Âge de la Pierre Taillée
associé au culte du Soleil. Ce fut l'époque où l'on construisit des
temples du soleil circulaires et sans toit. Les Européens de race blanche
étaient des bâtisseurs énergiques, prenant plaisir à dresser de grandes
pierres servant de mémorials au soleil, comme le firent plus tard leurs
descendants à Stonehedge. La vogue de l'adoration du soleil marque cette
époque comme une grande période d'agriculture en Europe méridionale.
Les superstitions de cette ère relativement récente d'adoration du
soleil persistent encore aujourd'hui dans les coutumes populaires de
Bretagne. Bien qu'ils soient christianisés depuis plus de l.500 ans, les
Bretons conservent encore des amulettes de l'Âge de la Pierre Taillée pour
éloigner le mauvais oeil. Ils gardent encore des « pierres de tonnerre »
dans leur cheminée pour se protéger de la foudre. Les Bretons ne se sont
jamais mêlés aux Nordiques scandinaves. Ils sont les survivants des
habitants originels andonites de l'Europe occidentale mêlées aux souches
méditerranéennes.
Il serait fallacieux de prétendre classer les peuples blancs en
Nordiques, Alpins, et Méditerranéens. Il y a eu dans l'ensemble beaucoup
trop de mélanges pour permettre de tels groupements. A un moment donné, la
race blanche se divisait assez nettement en classes de cet ordre, mais des
mélanges très étendus se sont produits depuis lors, et il n'est plus
possible d'identifier clairement les démarcations. Même en l'an 3.000
avant J.C., les anciens groupes sociaux ne formaient pas plus une race
unique que les habitants actuels de l'Amérique Nord.
Les cultures européennes continuèrent pendant 5.000 ans à croître et
dans une certaine mesure à se mélanger, mais la barrière des langages
empêcha la pleine réciprocité des échanges entre les diverses nations
occidentales. Au cours du XIXième siècle, c'est dans la population
cosmopolite de l'Amérique du Nord que ces cultures ont eu la meilleure
occasion de se mêler. L'avenir de ce continent sera déterminé par la
qualité des facteurs raciaux que l'évolution laissera s'introduire dans
ses populations présentes et futures, et par le niveau de culture sociale
qui y sera maintenu.
[Présenté par un Archange de Nébadon.]
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